Yvan Mayeur mis à la porte d'un restaurant bruxellois: "Je ne me voyais pas cuisiner pour quelqu'un qui coule mon commerce"

Alors qu'il avait décidé d'aller dîner au Cécilia, le bourgmestre PS de Bruxelles a été raccompagné vers la sortie.

C'est dans un restaurant gastronomique proche de la Grand-Place, le Cecilia, qu'Yvan Mayeur souhaitait magner avec des amis vendredi soir. Mais Mélanie Englebin, chef du restaurant, n'a pas apprécié voir le bourgmestre prendre place dans son établissement. Elle est donc immédiatement sortie de sa cuisine afin de lui parler du piétonnier et des conséquences qu'il a sur son commerce.

Elle a tenu à lui dire qu'elle ne comptait pas "cuisiner pour la personne qui coule son affaire", a-t-elle confié à la Dernière Heure. La chef ne s'est pas énervée et a spontanément réagi de cette manière, "de manière instinctive", dit-elle. "Je tiens à préciser qu'il n'y a pas eu de dispute ou quoi que ce soit", précise-t-elle.

Elle a parlé au bourgmestre des conséquences du piétonnier sur son affaire et l'a raccompagnée jusqu'à la porte: "Je suis venue le voir directement et je lui ai dit que je n’allais pas pouvoir le servir, raconte-t-elle à nos confrères. Je ne me voyais pas cuisiner pour quelqu’un qui coule mon commerce. Je lui ai expliqué que depuis la mise en place du piétonnier, alors que mon restaurant cartonnait auparavant, mon chiffre d’affaires a baissé de 40 %. J’ai même dû fermer certains midis et me séparer de deux personnes dans le staff."

Yvan Mayeur ne souhaite pas commenter cette histoire. Mélanie Englebin n'est pas la première à pointer le piétonnier comme responsable de la baisse de fréquentation des commerces et restaurants du centre de Bruxelles: il y a quelques semaines, Laurence Tigolet-Wynants, la propriétaire du Comme chez soi, estimait que son restaurant enregistrait une baisse du chiffre d'affaires de 15 à 20% depuis l'instauration du piétonnier en juin dernier. Depuis, les attentats de Bruxelles ont eu lieu et la situation s'est encore aggravée...