Yvan Mayeur, le bourgmestre de Bruxelles, était l'invité de Martin Buxant ce matin sur Bel RTL.
Le bourgmestre socialiste, fortement critiqué par des commerçants et habitants bruxellois depuis l'instauration du piétonnier, pense que le problème "n'est pas une question de taille". Il estime que les prochaines mesures concernant l'accessibilité au centre-ville vont régler les problèmes.
Martin Buxant: Pour le point principal, à savoir le périmètre du piétonnier, c'est la compétence exclusive de la ville de Bruxelles.
Yvan Mayeur: Ce n'est pas le point principal. Le point principal, que vous venez de passer un peu vite, c'est l'accessibilité. Tout le monde demande depuis des années le téléjalonnement (NDLR: panneaux directionnels indiquant les places disponibles dans les parkings) pour que depuis la petite ceinture vous sachiez aisément arriver à un parking. On a obtenu hier soir l'accélération de l'installation du téléjalonnement. Donc de septembre à décembre on installera le système de téléjalonnement, et ça c'est fondamental. C'est ce qui permet dans toutes les villes qui ont un piétonnier, avec des parkings accessibles, de rendre leur accès aisé. C'est fondamental et le ministre Smets s'est engagé à le faire à partir de septembre avec clôture en décembre et ça, ça va évidemment changer la vie de tout le monde.
M. B.: Et sur le périmètre, est-ce que vous pourriez éventuellement le revoir, oui ou non?
Y. M.: Le périmètre, nous sommes en train d'y travailler. Ce qu'il faut c'est l'ajuster.
M. B.: Donc c'est oui?
Y. M.: Mais nous sommes en train d'y travailler, nous sommes en train de l'ajuster et de définir ce qu'il va être. Il faut finaliser la chose. Mais on ne finalise pas… Ce n'est pas une question de taille, si je peux me permettre, c'est une question de "comment arrive-t-on en ville?", c'est ça vraiment la question-clé. Pour ça il faut notamment définir les voies d'accès qui peuvent traverser le piétonnier.
M. B.: Donc on pourrait éventuellement rouvrir les boulevards du centre-ville?
Y. M.: Non, ça je pense que les boulevards… Vous vous rendez compte que la Bourse…
M. B.: Donc c'est non? Je pose la question.
Y. M.: Non mais entre la Bourse et le boulevard Anspach vers De Brouckère, vous savez cet endroit il est désormais approprié par les gens. Il y a du monde. Il faut aller voir, il y a un monde qui n'est peut-être pas celui que certains veulent, mais c'est une réalité. Il y a énormément de jeunes, la moyenne d'âge sur ce piétonnier-là est plus basse que la moyenne de la région, c'est une réalité, les jeunes se sont appropriés cet endroit. (…)
M. B.: Et quand vous entendez les commerçants du centre-ville vous dire qu'ils sont en train de mourir, qu'est-ce que vous leur dites? C'est quoi votre message?
Y. M.: Je n'accepte pas le discours généralisant de "l'Horeca qui meurt". Vous savez, je reçois le président de l'Horeca de Bruxelles, qui vient avec des propositions en faveur du piétonnier, en faveur du soutien à l'Horeca, et qui nuance les choses. Bien sûr il y a des restaurants qui ont des difficultés, mais ils disent que leur difficulté c'est l'accessibilité, c'est ça que l'on doit résoudre.
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