Le procès de Pascal Delcourt, le sinistre "marchand" de chevaux d'Ogy (Lessines), a commencé ce mercredi. Il a été entendu par la juge dans le palais de justice de Tournai. Il nie les faits de maltraitance et tente de se justifier comme il peut mais il y a pas mal d’incohérences pointées du doigt par la juge dans ce qu’il raconte. Vers midi, on apprenait que l'audience était reportée au 8 septembre. Seul le prévenu a été entendu, et aucune plaidoirie n’a eu lieu car il n’y a pas eu le dépôt d’un réquisitoire de confiscation de la part du procureur du roi, concernant la vente de certains animaux. Ce document était nécessaire pour mener cette audience.
"Ce qui est important, c'est que M. Delcourt se livre à des faits de maltraitance animale depuis 1999, donc ça fait quand même 22 ans", nous a déclaré Chloé Fobe, avocate des parties civiles. "Et que jusqu'à ce jour, aucun tribunal n'a prononcé d'interdiction de détenir des animaux dans son chef. Donc on espère que cette fois-ci, ça va enfin être le cas".
Joris Winberg, l'avocat de la défense, précise que son client "reconnait certaines préventions, mais en contestent d'autres".
L'accusé est arrivé vers 10h, et il a demandé à être flouté :
De nombreuses associations actives dans la protection des animaux étaient présentes devant le palais de justice de Tournai pour accueillir Pascal Delcourt. "Justice pour les martyrs d'Ogy", "Condamnation du bourreau", pouvait-on lire sur les pancartes :
Plusieurs accusations
Une instruction avait été ouverte, en mars 2016, contre l'éleveur déjà poursuivi et condamné pour maltraitance animale. Des dizaines d'animaux avaient été recueillis par des associations, parties civiles à ce procès, qui espèrent que le tribunal interdira à Pascal Delcourt d'élever d'autres animaux.
Pas moins de vingt-deux préventions sont reprochées à M. Delcourt : infractions graves à la loi sur la protection des animaux, délits sanitaires tels que l'abattage clandestin, la mise sur le marché de viande impropre à la consommation et la falsification de passeports.
En 2016, Pascal Delcourt avait été privé de liberté durant une quarantaine de jours. On se souvient que de nombreux manifestants s'étaient réunis devant sa ferme à Ogy.
Le procès est prévu pour toute la matinée, au moins.
Vos commentaires