Minh Le, le Namurois de 32 ans, qui a été placé sous mandat d'arrêt mardi pour s'être introduit lundi sans y être autorisé et moyennant certaines manœuvres dans la caserne militaire de Flawinne (Namur) a comparu vendredi devant la chambre du conseil de Dinant, qui a décidé de le maintenir en détention, a indiqué la division dinantaise du parquet de Namur.
Sourire nerveux ou déconnection de la réalité, Minh Le repart vers la prison de Namur. Volubile dans les heures qui ont suivi l’attaque de Flawinne, il se montre beaucoup moins bavard.
"Il n’exprime plus grand-chose"
"Pour l’instant il a été placé à l’asile psychiatrique, il faut savoir qu’il est sous médication et il n’exprime plus grand-chose, affirme David Toussaint, avocat de Minh Le. Evidemment, il y a les médicaments qui font leur effet. On verra par la suite, il a donné plusieurs explications…"
Il évoque une "force supérieure" qui l'aurait guidé
Quelle étaient ses intentions en forçant la grille d’entrée du domaine militaire avec sa voiture ? Les propos du prévenu sont incohérents. Selon son avocat, il évoque notamment une force supérieure qui aurait fait de lui un simple pantin. Suivi durant plusieurs années au niveau psychiatrique, il a cessé son traitement il y a quelques mois et ne réalise pas qu’il a pris des risques.
"Il aurait effectivement pu trouver la mort. Au vu des impacts qu’il y a eu, on aurait pu avoir une issue dramatique. Heureusement, ce n’est pas le cas", a déclaré son avocat.
Ses parents ignorent encore tout du dossier
Le Namurois a réchappé à douze coups de feu tirés par les militaires. L’expertise psychiatrique demandée par le juge d’instruction sera déterminante pour la suite du dossier. En séjour à l’étranger, les parents de Minh Le ignorent tout du dossier et seront informés cet après-midi à leur retour en Belgique.
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