À Jemappes, un conflit oppose un éleveur de moutons et un propriétaire de lamas. Les deux hommes s'accusent mutuellement de nuisances occasionnées par les animaux. Plusieurs plaintes ont d'ailleurs déjà été déposées. Ludovic Delory et Samuel Leratte sont allés se rendre compte de la situation sur place pour RTL info 13 heures.
Voilà 25 ans que Serge est installé dans ce quartier de Jemappes, mais cette fois, c'en est trop pour l'éleveur de lamas: son voisin et ses moutons lui mènent la vie dure. "On ne sait pas s'entendre avec ce monsieur-là", explique Serge Coja qui dénonce le comportement de son voisin. "Il tue des moutons dans sa bergerie et il jette les boyaux sur la voie publique, raconte-t-il. Il nargue les gens, il se promène avec un gourdin de 60 centimètres et un couteau dans sa poche. Et quand vous lui dites de ne pas lâcher ses moutons sur la voie publique, et bien il vous agresse".
Mais c'est surtout pour Moustique, Pedro et Jumpy que Serge s'inquiète. Il soigne amoureusement ses lamas et les maladies détectées sur les moutons du voisin pourraient, selon l'éleveur, contaminer ses bêtes.
"Je vais régulièrement dans la 'vieille chasse' puisque j'ai un terrain que se trouve là: j'ai des chevaux qui se trouvent là. Si je mets mes pieds dans les excréments de ses bêtes et que je ramène ça ici, c'est sûr et certain que je vais ramasser la maladie", argumente-t-il encore.
300 mètres plus loin, dans une pâture louée par le voisin de Serge, il prétend avoir mis 60 moutons, mais ils ne sont plus qu'une quinzaine aujourd'hui. L'éleveur de lamas aurait, selon son voisin, abattu les bêtes... Ce qu'il dément formellement. Il explique, photos à l'appui, que c'est vraisemblablement un chien qui a attaqué les moutons et pas un coup de couteau comme son opposant le prétend.
Mais l'homme ne souhaite pas s'expliquer face à la caméra de RTL info. Il montre seulement le rapport de l'AFSCA. Il affirme que ses moutons sont en bonne santé et que les voisins sont responsables des clôtures arrachées. Des dizaines de plaintes ont déjà été déposées à la police de Mons: c'est la parole de l'un contre la parole de l'autre.
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