Eddy Michel a été condamné mercredi après-midi à la peine de réclusion criminelle à perpétuité par la cour d'assises de Liège. Ce professeur d'éducation physique âgé de 39 ans a été reconnu coupable d'avoir commis les assassinats de ses deux enfants. En tuant ses enfants, l'accusé avait décidé d'infliger à son ex-compagne une punition extrême et de la faire souffrir pour le restant de sa vie.
"La peine... Je vous laisse choisir. Ça ne changera rien pour moi", a dit Eddy Michel, devant la Cour d'assises de Liège qui le jugeait pour l'assassinat de ses deux petits garçons, Timothé (4 ans) et Jules (6 ans). Le jury a choisi de suivre la demande du ministère public, qui avait requis la peine la plus lourde. Le Liégeois de 39 ans a donc écopé de la peine maximale: la réclusion criminelle à perpétuité. L’homme est apparu l'air abattu à son procès au cours duquel il a exprimé de profonds regrets.
Incapable de supporter la séparation avec sa compagne, il tue leurs deux enfants
Les faits reprochés à Eddy Michel s'étaient déroulés le 30 septembre 2017 à Sainte-Walburge (Liège). L'homme n'avait pas accepté la séparation avec sa compagne et avait tué de plusieurs coups de couteau leurs deux enfants. Dans leur arrêt portant sur la culpabilité, la cour et les jurés ont retenu la préméditation des faits commis par Eddy Michel. Selon l'analyse réalisée par le jury, l'accusé a tué ses enfants pour infliger une punition extrême à son ex-compagne et la faire souffrir jusqu'à la fin de sa vie. Il projetait de se suicider après les faits.
A l'issue du prononcé de l'arrêt de culpabilité, le substitut délégué au poste d'avocat général Fabienne Bernard a requis la peine de réclusion criminelle à perpétuité à son encontre. Elle a relevé dans son réquisitoire la gravité exceptionnelle des faits commis par l'accusé sur ses enfants. "Nous sommes face à un dossier hors normes, en présence de la mort de deux enfants et face à des faits qui ont été commis avec violence et barbarie. Il faut prendre conscience de l'immensité de la gravité et de l'horreur des faits. Ce qui nous trouble, c'est que ces enfants ont été tués par leur père", a exposé le ministère public. L'avocat général a également évoqué le mobile des faits. "La plus terrible, c'est le mobile avec lequel il a commis les faits. C'est la vengeance. Eddy Michel était dans un désir absolu de vengeance et de haine. Il est un narcissique profond. La préservation de ses enfants était moins importante que sa propre vengeance", a détaillé Mme Bernard.
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