Ce locataire qui occupait depuis 2 ans une maison d'Angleur n'avait visiblement pas un sens très aigu de la propreté. La maison était devenue un véritable dépotoir, et l'occupant a été expulsé. Reportage de Vincent Jamoulle et David Muller.
Les commentaires ne sont quasiment pas nécessaires tant les photos parlent d’elles-mêmes. Pendant près de deux ans, le locataire a accumulé canettes de bière, bouteilles d’alcool, restes de nourriture, déchets en tous genres. La douche est devenue, comme le reste de la maison, une poubelle.
"Le chauffeur de taxi est rentré, il est ressorti et a vomi sur le trottoir"
Ces photos ont été prises mardi, jour de l’expulsion du locataire. Le propriétaire et sa sœur ont tout vidé le lendemain : plus de 90 sacs poubelle. L’odeur, encore insupportable aujourd’hui, était indescriptible.
"On a mis des combinaisons, des masques, des gants, protégé les chaussures, pris notre courage à deux mains", raconte la sœur du propriétaire. "Je me demande comment on a pu y arriver, s’étonne-t-elle encore, Je ne pensais pas qu’on allait tenir plus d’un quart d’heure dans la maison."
Le jour de l’expulsion, un chauffeur de taxi est venu chercher le locataire. "Le chauffeur est rentré, il est ressorti et a vomi sur le trottoir. Et puis alors c’est une autre société de taxi qui a été appelée, et lui apparemment l’a chargé."
"On ne voyait plus rien. On ne voyait pas le carrelage, ni les meubles. Tout était entassé, décrit la sœur du propriétaire qui évoque aussi "des puces par millier, des asticots évidemment et beaucoup d’araignées."
Une attente de 5 mois avant l'expulsion
Le propriétaire a entamé la procédure d’expulsion en avril. Il a fallu attendre cinq mois. Le devis d’une société de nettoyage spécialisé s’élève à 3.000 euros, sans garantie que l’odeur disparaitra complètement. Le préjudice subi ne sera probablement jamais récupéré. "L’avocate nous a dit qu’on pouvait retourner devant le juge de paix, que la somme serait certainement accordée mais que le locataire étant certainement insolvable, c’est peine perdue."
Pas vraiment malintentionné, plutôt perturbé, le locataire qui payait son loyer a déjà laissé plusieurs précédents logements dans le même état. Il est aujourd’hui hébergé par sa famille.
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