Les torrents d'eau ont ravagé des quartiers entiers, mais ils ont aussi détruit de nombreux souvenirs. En l'espace de quelques heures, les flots ont emporté toutes ces petites choses qui ont une valeur inestimable pour leur propriétaire.
"Ces inondations nous ont volé une partie de nos vies", une phrase qui revient très souvent dans la bouche des sinistrés. Des objets personnels, des souvenirs accumulés parfois durant des décennies et qui, en quelques secondes à peine, se sont envolés, disparus à tout jamais.
Dans les rues de Vaux-sous-chèvremont, nous rencontrons Sarah. Une partie de sa vie est étalée face à sa maison. Elle a tout perdu.
"Des objets de ma vie, des cadeaux que certaines personnes m'ont fait, des personnes décédées qui m'ont fait des cadeaux aussi, c'est ce qui est le plus difficile. C'est que ce sont des objets qu'on ne peut pas remplacer, qu'on ne peut pas récupérer", confie-t-elle.
Et devant son domicile, ce sont les souvenirs d'autres personnes qui se retrouvent. "J'ai trouvé un album photo de grands-parents, des enfants... Un album photo complet qui se trouve ici dans ma rue", raconte-t-elle.
Des objets de coeur dont il faut accepter la disparition. "J'avais un grand cadre que ma maman m'a offert... Il n'est plus du tout utilisable non plus", déplore-t-elle.
Au beau milieu des rues, des souvenirs personnels attendent peut-être de retrouver leurs propriétaires. Autre maison, autres objets disparus.
"Tout ce que je stockais dans une pièce qui servait de grenier, tout ça est parti", témoigne un habitant.
"Beaucoup de souvenirs, que son grand-père qui est décédé la semaine dernière lui avait donnés", sanglote une femme.
Au coeur de cette autre maison, celle des voisins. Les photos ont-elles décidé de jouer les résistantes ? Passant du frigo au radiateur, ces morceaux de vie sont sauvegardés, beaucoup d'autres pas.
"J'avais quand même des meubles de famille", regrette Jacqueline.
"Beaucoup de choses sentimentales qui sont parties avec la crue. On ne les récupèrera jamais. Des objets, des souvenirs des enfants", explique Michel.
Pour ces centaines de milliers d'objets personnels, peu de valeur financière au final pour les sinistrés. Et pourtant, ce sont eux qui dès demain laisseront les traces les plus marquantes.
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