Le ministère public a requis lundi matin devant le tribunal correctionnel de Namur la confirmation d'un jugement rendu par défaut, soit six mois d'emprisonnement avec un sursis de trois ans, ou une peine d'amende, à l'encontre de Cindy R. pour non présentation d'enfant de 2012 à 2014 à une amie qui en avait la garde partagée.
La fillette née en 2006 avait été confiée à cette dame jusqu'en décembre 2011, date à laquelle tout contact avait été rompu avec Cindy R. Après que l'amie a déposé plainte, plusieurs jugements confirmant la garde partagée, "comme si elle était le papa" selon la défense, ont été rendus par différentes instances. "Cindy R. avait demandé à son amie de l'aider dans son quotidien avec le bébé. Elle n'est pas la marraine de l'enfant, ce sont des liens d'amitiés qui unissent les deux femmes et elle garde la petite un peu comme une gardienne ou une crèche", a précisé la défense.
L'enfant fait d'étranges révélations
Séparée en mars 2011, la prévenue perd son emploi en octobre 2011 et fait dès lors de moins en moins appel à son amie. "Ma cliente s'inquiète ensuite car sa fille lui dit que, lorsqu'elle va chez cette dame, elle doit l'appeler maman, qu'elles dorment dans le même lit et que l'amie pleure devant elle. Les contacts sont alors rompus", ajoute l'avocate, plaidant la suspension du prononcé de la condamnation.
La mère explique ne pas avoir présenté sa fille pour la protéger
Selon la défense, qui fait état de SMS de menaces et d'insultes de la part de la partie civile, l'enfant a été instrumentalisée pour faire pression sur la prévenue. Le ministère public déplore que ce dossier "prenne le temps du tribunal correctionnel alors qu'il aurait pu ou dû être discuté ailleurs" et considère que la prévention est "techniquement établie". "J'ai juste agi pour protéger ma fille", a déclaré la prévenue.
Le jugement sera rendu le 11 janvier prochain.
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