Le détenu de la prison de Namur qui aurait eu un contact téléphonique avec Salah Abdeslam le soir des attentats de Paris a reçu la visite de celui-ci en août et en octobre, a confirmé jeudi le ministre de la Justice, Koen Geens, devant la Chambre, en réponse à une question de Philippe Goffin (MR).
Pour justifier la visite, celui qui est soupçonné d'être le logisticien des attentats a invoqué un "lien d'amitié". A ce moment, Salah Abdelslam ne faisait plus l'objet d'une enquête du parquet fédéral. Il figurait certes sur les listes de l'Organe de Coordination et d'Analyse de la Menace (OCAM), mais celles-ci sont utilisées par l'administration centrale pénitentiaire pour contrôler les détenus, et non les visiteurs.
Grâce à l'une des mesures annoncées par le gouvernement à la suite des attentats, l'accès à une banque de données dynamique sera ouvert aux administrations pénitentiaires pour contrôler également les visiteurs, a assuré M. Geens.
Le ministre a confirmé par ailleurs que la possession d'un GSM en cellule était interdite. Les directions doivent procéder à des contrôles réguliers et si un détenu est en possession d'un téléphone cellulaire, il fait l'objet d'une procédure disciplinaire et une enquête est ouverte sur la façon dont il se l'est procuré.
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