Des voleurs sont tombés sur un butin inattendu à Mont-sur-Marchienne, dans la région de Charleroi. Dans la cave du père de Stefan, il y avait en effet une montagne de… fromage et de charcuterie. Et pas n'importe lesquels: des produits fins, qui faisaient partie de ce stock délocalisé de 10 Forchette, l'épicerie/restaurant de Stefan, située à Gerpinnes.
Il a contacté la rédaction de RTL info via le bouton orange Alertez-nous pour nous faire part de sa mauvaise humeur: "C'est rude pour un petit commerce", conclut-il.
Une partie du stock chez son père
Si le vol n'a pas eu lieu dans son "épicerie fine / restaurant", c'est parce que Stefan "a un stock ailleurs, car le magasin est tout petit, on n'a pas assez de place".
Ce "ailleurs", c'est entre autre chez le père de Stefan, à Mont-sur-Marchienne, dans un frigo situé dans la cave.
Peu après la mi-juin, "mon père s'est rendu chez le médecin", et "il a été cambriolé". Les deux voleurs "n'étaient sans doute pas venus spécifiquement pour mes marchandises, ils ont d'ailleurs emporté des objets de valeur appartenant à mon père". Ils ont tout de même pris la peine d'ouvrir les frigos...
Le voisin du père de Stefan lui a donné les images de vidéosurveillance
Mais ils sont tombés sur les denrées précieuses de notre témoin, et ne se sont pas privés. Du fromage et de la charcuterie, précieusement sélectionnés et importés d'Italie. "Du Parmesan qu'on ne trouve pas en Belgique, de la maison Scalabrini ; il a été élu meilleur parmesan lors d'un salon en Norvège". De ce délicieux fromage, Stefan avait stocké deux roues, prédécoupées en huitièmes chacune. "Ça représente 80 kg". Hors frais de transport, ça coûte 1.200€ environ.
Il y avait également du jambon de Parme. Mais pas n'importe lequel. "Du Sant'Ilario, qui a aussi été élu meilleur jambon de Parme d'Italie, et que ne trouve que chez Rob et chez moi en Belgique". Il s'agissait d'un jambon entier, dont le poids oscillait entre 7 et 9 kg. Ajoutez à cela deux Guanciale (sorte de morceau de lard issu des joues du porc) "issus d'une petite maison familiale", et quelques Taleggio (fromage), et la facture totale s'élève approximativement à 1.600€. A cela s'ajoute la perte des bénéfices qu'il aurait pu en tirer.
Bref, une petite tuile pour Stefan, qui compte heureusement sur une bonne réputation dans la région et ne manque pas de client.
Et les assurances ?
Le père de Stefan a appelé la police, bien entendu, et celle-ci a constaté le vol. Il a fallu ensuite contacter l'assurance, et c'est là que les choses se sont corsées. En effet, ce sont les biens et les effets personnels du contractant (le père de Stefan, donc) qui sont couverts par l'assurance habitation (appelée souvent 'assurance incendie'). Difficile d'expliquer qu'il y avait 1.600€ de marchandise ne lui appartenant pas, mais que la compagnie d'assurance serait bien aimable de rembourser…
Comme souvent en termes d'assurance, chaque compagnie propose ses propres contrats, ses propres conditions, ses propres primes (prix de la couverture annuelle). "Il y a bien un cadre général", nous a expliqué Wauthier Robyns, porte-parole d'Assuralia, "mais il n'est pas spécifique à l'assurance vol".
Il n'y a donc pas de règles précises qui s'appliqueraient au vol dans les habitations. Mais bien "des règles du jeu qui sont précisées dans le contrat d'assurance".
Ces contrats fixent "des garanties liées à la valeur des biens, aux circonstances du cambriolage, à la raison ou encore, par exemple, à la présence d'un dispositif de sécurité".
Ce qui ne varie pas, c'est que la couverture "Vol/cambriolage" est une option de l'assurance habitation, elle n'est donc pas obligatoire, ni inclue d'office. Un supplément, donc, qui varie d'une compagnie à l'autre, et à nouveau, selon les conditions particulières de cette couverture. D'après le site ABCassurance.be (une initiative d'Assuralia, l'union professionnel des entreprises d'assurances), l'option "Vol/cambriolage" est facturée en moyenne entre 70 et 100€ par an.
Certains contrats peuvent fixer des plafonds, en fonction du type d'objets, des biens précieux, de la preuve qu'on le possédaient, etc. "Au moment de la signature du contrat, il faut que l'assureur joue son rôle de conseiller. Il est important que le contractant soit couvert selon ses besoins". On détermine donc idéalement à l'avance la valeur des biens personnels, surtout si ceux-ci sont originaux et/ou précieux, comme une collection de timbres, par exemple.
Vos commentaires