Ce passager d'un car a saisi en image un comportement dangereux adopté par de nombreux Belges. La conduite avec un téléphone en main augmente radicalement le risque d'accident, rappelle l'Institut pour la sécurité routière qui avait lancé une campagne de sensibilisation l'an passé. A-t-elle été efficace ? Le nombre de PV dressés par la police est reparti à la hausse en 2014.
"Toujours et encore des personnes avec leur téléphone dans la voiture alors qu'ils conduisent", commente un témoin qui nous envoie, via la page Alertez-nous, la photo d'un automobiliste avec son téléphone au volant, photo que ce passager d'un car a prise sur le Ring de Bruxelles il y a quelques jours.
Son message nous a poussés à faire le point sur ce comportement répandu mais dangereux. "Chaque fois que vous croisez une trentaine de voitures, l'une d'entre elles est conduite par une personne qui manipule son GSM", assène l’IBSR (Institut belge pour la sécurité routière) dans sa campagne lancée l'an passé.
Si le nombre d’accidents causés par le GSM au volant est difficile à quantifier, la Fondation néerlandaise pour l'étude scientifique de la sécurité routière (SWOV) a estimé qu'un conducteur qui téléphone au volant court 3 à 4 fois plus de risques. En ce qui concerne l'envoi d'un SMS, ce risque est multiplié par 23.
La sanction, qui ne varie pas, est une amende avec perception immédiate de 110 euros pour l’ensemble des conducteurs belges. "Sauf en cas de récidives et dans le cas où la personne atterrit devant le tribunal", indique Benoit Godart, le porte-parole de l’IBSR.
Depuis cinq ans, la police fédérale livre le nombre de procès-verbaux dressés pendant l'année écoulée. Les chiffres sont relativement stables. Un pic a été atteint en 2011 (132.721) avant de diminuer deux années de suite. Mais en 2014, malgré que l'IBSR ait lancé une campagne de sensibilisation, on est reparti à la hausse avec 121.119 PV établis.
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