La réouverture des auto-écoles, Mélanie, une jeune Namuroise, l'attendait depuis longtemps. Ce lundi matin, elle a tenté de joindre son auto-école sans plus attendre, mais ses nombreux coups de fil sonnent dans le vide. "J'ai regardé sur leur page Google et il est indiqué qu'elle est ouverte pourtant depuis ce matin. Je réessayerai encore et encore", nous confie-t-elle, ravie d'avoir appris vendredi lors du dernier comité de concertation la réouverture des établissements spécialisés dans l'apprentissage de la conduite.
Pour cette apprentie en boucherie qui suit une formation depuis septembre à la Mirena (La Mission régionale pour l’Emploi des Arrondissements de Namur et Dinant), avoir son permis est essentiel. "Depuis septembre, j'ai passé cinq entretiens et j'ai été refusée à chaque fois. Et tous pour la même raison: je n'ai pas de permis de conduire. J'habite Namur et le dernier entretien que j'ai passé était dans une boucherie de Godinne."
Mélanie est une jeune femme motivée. Sa voiture d'occasion a déjà été payée, elle attend devant chez elle. Son assurance est réglée depuis août. Il ne reste plus qu'à la jeune femme de suivre les 20 heures de cours réglementaires et de passer son permis. Mais les restrictions liées à la pandémie du coronavirus ont bouleversé ses plans, comme elle nous le décrit: "Je dois accomplir au moins 3 stages avant le mois de mars pour décrocher mon diplôme en boucherie, et je n'ai pas eu l'occasion d'en faire un seul à cause de la pandémie qui a précipité la fermeture des auto-écoles. Avoir le permis est très important pour moi. J'aimerais tellement décrocher une place", nous confie-t-elle.
Lassée d'attendre, Mélanie avait déclenché le bouton orange Alertez-nous il y a plusieurs jours pour dénoncer la spirale infernale dans laquelle elle se trouvait: "Pas de permis , Pas de boulot -Pas de permis , voiture immobilisé et assurance payé -Pas de permis, pas de projets -Pas de permis ,pas de liberté", avait-elle décliné.
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