La taxe au kilomètre pour les camions sera bel et bien d'application dès ce vendredi 1er avril. Elle ne sera pas postposée. Les poids lourds qui circulent en Belgique devront donc payer, en fonction des kilomètres parcourus sur nos routes. Explications avec Eric Van Duyse et Eric Poncelet.
De nouveaux véhicules feront leur apparition sur les routes à partir du 1er avril. Ils seront différents selon les régions, mais serviront tous à contrôler les poids lourds. Ils vérifieront s’ils s’acquittent bien de la nouvelle taxe au kilomètre. "Ils ont à leur bord des hautes technologies, c’est-à-dire qu’ils peuvent interroger le boîtier qui se trouve dans le camion sans arrêter, donc sans déranger le camion", a expliqué Johan Schoups, administrateur général Viapass, au micro d’Eric Van Duyse pour le RTLinfo 13H.
1.000 euros pour trois heures de route sans payement
Dans les camions se trouvent de petits boîtiers à l’intérieur desquels est intégré un GPS pour situer le véhicule sur la carte et un GSM. Il envoie les données de facturation vers une centrale. Dans les camionnettes de contrôle, des agents assermentés pourront dresser des procès-verbaux. L’amende pourra d’ailleurs être salée: 1.000 euros pour trois heures de route sans payement.
Des caméras mobiles
Outre les portiques déjà installés, des caméras mobiles contrôleront également. En théorie, elles seront déplacées toutes les quatre heures. Les tarifs, eux, varieront. "D’abord vous avez la classe d’émission du véhicule. Plus un véhicule va être polluant, ancien, plus le tarif sera élevé. Vous avez également le poids du véhicule, plus le véhicule est lourd, plus le tarif sera élevé. Troisième critère important, le type de route emprunté", a précisé Benoît Lempkowicz, opérateur technique Satellic.
750 millions d'euros de rentrées
400.000 boîtiers ont déjà été distribués, en majorité en Belgique et chez nos voisins européens. La structure va coûter plus de 115 millions d’euros par an avec des rentrées annuelles estimées à 750 millions d’euros à condition que tout fonctionne bien, ce dont doute fortement l’union professionnelle des transporteurs routiers.
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