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Drame social chez Caterpillar: l'Europe va-t-elle débloquer de l'argent pour aider les travailleurs ?

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La Commission européenne se mêle du dossier Caterpillar. Le président Jean-Claude Juncker et la commissaire à l'Emploi Marianne Thyssen ont rencontré Paul Magnette jeudi soir. L'Europe pourrait débloquer de l'argent pour aider les travailleurs à retrouver un emploi.

La Commission européenne mettra en place à très court terme une task force rassemblant les Directions générales de tous les départements compétents dans le dossier Caterpillar pour que celles-ci puissent servir d'interlocuteur dans ce dossier, ont annoncé jeudi soir le ministre-président wallon Paul Magnette et la Commissaire européenne à l'Emploi, Marianne Thyssen, à l'issue d'une réunion à laquelle ont également pris part le président de la Commission Jean-Claude Juncker et le vice-président Jyrki Katainen.


Le but: éviter la multiplication des pas de portes à devoir franchir

L'objectif était de faire un point sur les conséquences de l'annonce de la fermeture de l'usine de Gosselies. Le ministre-président wallon s'y est présenté avec un certain nombre de demandes qu'il souhaitait concrétiser avec les autorités européennes, dont celle, précisément de la mise sur pied, sans attendre la fin de la procédure Renault, de cette taskforce pour éviter la multiplication des pas de portes à devoir franchir en fonction des différents volets du dossier.


Une sorte de subside européen 

M. Magnette a demandé le soutien des commissaires dans la sollicitation de l'organisation d'un Conseil conjoint consacré à l'Industrie et à l'Emploi. Il a aussi plaidé pour la mise en œuvre rapide du Fonds Européen d'Ajustement à la Mondialisation. Il s'agit d'une sorte de subside européen qui permet de financer jusqu'a 60% le coût de projets de formation, d'aides à la recherche d'emploi ou encore d'entreprenariat pour ceux qui voudraient créer leur propre société par exemple. Pour que ce subside soit débloqué, il faut qu'au moins 500 personnes soit licenciées au sein d'une même entreprise dans un contexte de mondialisation ou de crise économique.


"Si nous pouvons aider, nous serons là"

Sur le plan du principe, l'appel du ministre-président wallon a été entendu. "Si nous pouvons aider via le Fonds Européen d'Ajustement à la Mondialisation, nous serons là", a souligné Marianne Thyssen à l'issue de la réunion. La Commissaire a également évoqué la possibilité de réorienter certains moyens du Fonds Social européen et du FEDER.


Magnette veut libérer l'étau qui enserre les investissements publics

Par ailleurs, Paul Magnette a réitéré son plaidoyer en faveur d'une révision des règles du Pacte européen de Stabilité pour libérer l'étau qui enserre les investissements publics. Pour lui, il importe de réserver à ceux-ci un sort différent de celui qui est réservé aux dépenses de fonctionnement. Il existe déjà une dérogation pour les investissements en matière de sécurité. Cela devrait également être possible pour ceux à prévoir face à la fermeture d'entreprises telles que Caterpillar, a-t-il dit en substance. 


 

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