(Belga) "Certains sont capables d'une imposture. Bernard Wesphael n'est pas capable d'une imposture", a déclaré Me Mayence, avocat de la défense, mercredi lors de sa plaidoirie. "Il n'est pas capable de l'avoir tuée, et encore plus d'avoir maquillé une scène de crime. Ce que j'ai entendu hier, c'est hallucinant! (...) Il n'a rien fait, il est innocent. Et je vous apporterai point par point des réponses."
"Moi je le sais, je ne connaissais pas cet homme, mais je l'ai testé, nous l'avons testé. Je n'ai pas peur de vous dire que c'est un exemple de sincérité, et je pèse mes mots", poursuit l'avocat. "C'est un homme de principes, qui l'ont poussé en dehors de tout, en dehors du podium politique. Quand on veut un poste en politique, il ne faut pas faire trop de vagues. Ça, c'est la réalité, mais ce n'est pas monsieur Wesphael, un homme qui défend ses idées." Me Mayence est ensuite revenu sur le parcours judiciaire du dossier, en passant par le coup de fil qu'il a reçu au sujet de cette affaire et par la première chambre du conseil, où "le cirque commence". "On se dit qu'on va voir le dossier: rien. Zéro éléments médicaux. Juste le PV de la juge d'instruction et le mandat arrêt pour assassinat. Ce qui veut dire qu'il est allé à Ostende pour la tuer, parce qu'il a notamment envoyé un message à l'amant de son épouse ce jour-là. L'histoire était splendide!" "J'ai vu un type complétement brisé, détruit", poursuit le conseil de l'accusé. "J'avais le rapport d'autopsie, qui a l'air accablant. Nous lui avons expliqué, donné la hauteur des peines. On lui a dit: 'Si vous avez pété un câble, dites-le'." "On s'en serait sortis comme une fleur" en plaidant la provocation, l'absence d'intention. "Mais il nous a répondu: 'Il n'en est pas question'. On lui a rappelé ce qu'il risquait, il a dit: 'Oui, mais c'est comme ça'. Ce n'est pas du déni ça, c'est de la sincérité", ajoute l'avocat. "Il a tenu bon, avec le soutien indéfectible d'une famille magnifique." Me Mayence déclare encore que son client espérait toujours des contacts avec Victor, "on le lui a d'ailleurs reproché". "Sa première phrase à la juge d'instruction a été de dire: 'qu'est ce que Victor va penser, il va croire que j'ai fait quelque chose'. Aujourd'hui, ils n'ont plus de contacts." "Nous avons tout vérifié mesdames et messieurs les jurés, pour nous battre avec cet homme qui se bat pour la quête de la vérité. On y a tout mis, parce qu'on a eu l'impression de jouer dans une mauvaise pièce." (Belga)
Vos commentaires