Bernard Wesphael, a souhaité prendre la parole, avec beaucoup d'émotion dans la voix, avant la clôture des débats.
Il a répété qu'il n'avait pas tué son épouse, le 31 octobre 2013 dans la chambre 602 de l'hôtel Mondo à Ostende. Il s'est adressé aux jurés, à la famille de Véronique Pirotton mais aussi à Victor, le fils de la victime. Bernard Wesphael a répété qu'il aimait Véronique Pirotton et qu'il pensait à elle chaque jour.
"Je voulais dire que j'aimais profondément Véronique et que j'aurais tout fait pour elle, pour essayer de la sauver", a lancé l'accusé. Bernard Wesphael a exprimé le mal-être qui le ronge depuis les faits. "Il n'y a pas un seul jour où je n'ai une boule dans l'estomac qui me rappelle son décès, je dois vivre sans elle. Mais le plus insupportable pour moi est la souffrance de Victor. J'aimais ce gamin comme le mien, je le considérais comme mon troisième fils et il est dans une souffrance épouvantable."
L'accusé s'est ensuite adressé à la famille de Véronique Pirotton, partie civile au procès. "Je comprends votre souffrance mais vous ne m'avez pas laissé beaucoup de chance en m'accusant de la mort de Véronique. J'avais de l'estime pour vous et j'ai encore de l'estime pour vous."
"Je suis plein de défauts mais..."
Bernard Wesphael s'est ensuite adressé aux jurés. "Je suis plein de défauts mais s'il y a bien un défaut que je n'ai pas, c'est celui de la violence et du non respect des autres. J'ai consacré ma vie à combattre la violence et à défendre le respect des autres. Sur mon âme et conscience, je n'ai rien fait. Toute ma vie, j'ai pris mes responsabilités. Si j'avais porté des coups à Véronique, je l'aurais dit, notamment à ma fille, je l'aurais assumé et j'aurais demandé à mes avocats de plaider autre chose que mon acquittement."
L'accusé ajoute qu'il a pris le risque d'un procès car il ne pouvait pas accepter l'idée de plaider autre chose que son innocence. "Tout cela est une terrible tragédie car beaucoup de gens continueront à souffrir. Je vous demande de penser à la possibilité de reconstruction pour tout le monde", a-t-il conclu en s'adressant aux jurés. Le président a ensuite cloturé les débats et le jury est entré en délibération peu avant 11h. Un arrêt sur la culpabilité est attendu dans l'après-midi.
Vos commentaires