Notre spécialiste en contre-terrorisme, Claude Moniquet, se pose des questions "sur le fait que la menace n'ait pas été relevée après l'arrestation de Salah Abdeslam". Il exclut cependant tout lien direct entre cette arrestation et les attentats de Bruxelles, qui nécessitent "des semaines" de préparation.
Bruxelles a été secouée mardi par plusieurs attentats terroristes coordonnés, avec de puissantes explosions dans le métro et à l'aéroport international, dont l'une probablement causée par un kamikaze, qui ont fait une trentaine de morts, plus de 200 blessés et paralysé la capitale de l'Europe.
Alors que les évènements se sont un peu calmés, et que plusieurs opérations de police sont en cours (la justice a demandé aux médias de ne donner aucun détails), l'heure est déjà à l'analyse.
Y a-t-il eu une faille dans la prévention de ces attentats ? "Il y a deux choses différentes, à mon avis", a expliqué Claude Moniquet, notre expert en contre-terrorisme.
"Une faille dans l'enquête, non ! On l'a vu à Paris à deux reprises à Paris, malheureusement, ces attentats, on ne peut pas les éviter. Après, effectivement, il y a des questions qui se posent sur le fait que la menace n'ait pas été relevée après l'arrestation de Salah Abdeslam".
Selon Claude Monique, l'arrestation n'a pas directement provoqué les attentats de Bruxelles, car "il faut des semaines pour préparer une telle attaque, multi-cibles, assez complexes".
Mais elle a sans doute été "un accélérateur" de cette attaque. Et dès lors, "on peut se poser des questions sur cette décision malheureuse de ne pas avoir relevé le niveau de l'alerte vendredi soir", le jour de l'arrestation de Salah Abdeslam.
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