D'après Claude Moniquet, un fichier dans l’ordinateur de l'un des frères El Bakraoui contenait deux cibles à Paris: le centre commercial de la Défense et le siège d'une association catholique.
Le parquet fédéral a indiqué ce dimanche matin que l’objectif de la cellule jihadiste basée à Bruxelles était de frapper à nouveau la France, mais elle s'est décidée dans l'urgence à lancer des attaques à Bruxelles. Au départ, c’est donc à nouveau Paris qui était visée. C’est ce qu’aurait en tout cas déclaré Mohamed Abrini aux enquêteurs. Ces aveux sont-ils pour autant fiables ?
D'après Claude Moniquet, invité sur le plateau du RTLinfo 13h ce dimanche, d'autres éléments importants permettent de le confirmer. "Il n’y a pas que des aveux, il y a une série d’éléments matériels dans le dossier que l’on trouve dans la téléphonie et les ordinateurs des suspects, qui vont dans ce sens-là. Notamment dans l’ordinateur retrouvé rue Max Roos, près de l’appartement que vont quitter les terroristes de l’aéroport le matin du 22 mars", indique l'expert en contre-terrorisme.
"Dans cet ordinateur, qui a apparemment appartenu à l’un des frères El Bakraoui, il y a une série de fichiers et dans l’arborescence apparaît un dossier "cible / target". Il contient deux mentions de cibles parisiennes: le centre commercial de la Défense, quartier d’affaires de l’ouest de Paris, et le siège d’une association catholique conservatrice. On pensait aussi que l’attentat pouvait se produire pendant les vacances de Pâques, association catholique et célébration de Pâques, ça fait sens. Par ailleurs, rappelez-vous, la Défense, c’était la cible qu'Abaaoud voulait frapper le 19 novembre, le lendemain du jour où il a été abattu à Saint-Denis", rappelle l'expert en contre-terrorisme.
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