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Triple meurtre à Visé: les derniers mots de la banquière juste avant de mourir au centre de l'audience ce matin

 
 

C’est le deuxième jour du procès Troiano devant les Assises de Liège. Ce matin, la cour a entendu les policiers qui sont intervenus sur les lieux du triple meurtre à Visé... Dominique Demoulin, qui suit le procès pour le RTLINFO 13H, détaille les nouveaux éléments qui ont été apportés.

Les policiers qui sont intervenus sur les lieux du triple meurtre à Visé ont témoigné ce matin à la barre. "Deux de ces policiers parlent d’une scène de guerre. Trois blessés graves, dont un enfant, du sang partout, des douilles éparses, et puis des cris dans la nuit", explique notre journaliste. Ce sont ceux de Carole Heid, la banquière, toujours consciente à l’arrivée des policiers. "L’un d’entre eux se penche vers elle et l’interroge: "Connaissez-vous l’auteur ?", dit-il. "Je ne le connais pas", répond Carole Heid. "Que s’est-il passé ?", poursuit le commissaire. "L’homme s’est approché de mon mari, il lui a dit, tu te souviens de moi ?, et puis il a tiré", conclut la banquière".


Ces derniers mots au centre de l'audience

Carole Heid sera emmenée quelques minutes plus tard en ambulance et elle décèdera à l’hôpital deux heures plus tard. "On l’imagine bien, ces derniers mots sont au centre de l’audience de ce matin. Comment se fait-il qu’elle n’ait pas reconnu son agresseur s’il s’agissait bien d’Amedeo Troiano, avec qui elle est en conflit depuis des années ? Est-ce que l’obscurité, plus ou moins épaisse selon les témoins, explique qu’elle n’ait pas identifié quelqu’un qui portait une casquette et une longue veste couvrante ? On s’en doute, les réponses sont différentes selon que l’on représente la défense ou l’accusation".


La défense et l'accusation répondent

L’avocat d’Amedeo Troiano, Alexandre Wilmotte, réagit au micro de notre journaliste: "C’est évidemment très interpellant de constater ici que la victime elle-même n’a pas reconnu l’auteur, alors même que le commissaire dit aussi très clairement qu’elle voyait son visage et que lui voyait le sien".

"Il faudrait savoir si dans une allée sombre, il fait nuit noire, elle aurait pu reconnaître quelqu’un qu’elle a vu il y a deux ans. Je pense que ce n’est pas un élément central, c’est un élément parmi d’autres qui ne prouve pas du tout que monsieur Troiano n’est pas l’auteur de ces faits", explique quant à lui Me Dardenne, qui représente les parties civiles.


 

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