Delphine Boël s'est présentée ce matin au palais de justice de Bruxelles. Elle assiste à l'audience qui l'oppose au Roi Albert II. Ce nouvel épisode intervient dans la bataille que Delphine Boël a engagé contre l'ancien souverain de Belgique qu'elle accuse d'être son père.
Les avocats de Delphine Boël et du roi Albert II se retrouvent devant la cour d'appel de Bruxelles ce jeudi. Delphine Boël veut que l'ancien souverain paye une astreinte de 5.000 euros par jour s'il ne se soumet pas à un test ADN comme ordonné par la justice en octobre... Mais depuis, les avocats du Roi ont introduit un pourvoi en cassation contre la décision de la cour d'appel. Ce pourvoi suspend toute la procédure. Mais il y a urgence comme l'a expliqué Dominique Demoulin dans le RTLINFO 13H.
"Ces tests ADN, c'est une mesure conservatoire. Cela veut dire qu'on ne les utilisera peut-être pas mais pour les avocats de Delphine Boël, il n'y a plus raison de tarder. Le Roi Albert II aura 85 ans en juin prochain. S'il venait à décéder la procédure pourrait se prolonger, mais ce serait encore plus compliqué qu'aujourd'hui. Donc, leur raisonnement c'est de dire: récoltons cette preuve de paternité ou de non paternité du roi Albert II et on verra bien ce qu'on en fera par la suite. Si le Roi refuse de se soumettre à ce test, les avocats de Delphine Boël réclament une astreinte de 5.000 euros par jour."
Pour cette journée de plaidoiries, Delphine Boël avait choisi d'être présente. Une présence commentée par notre journaliste: "C'est une demi surprise parce que ce n'est pas la première fois que Delphine Boël vient assister aux audiences. Depuis qu'elle a lancé cette procédure en juin 2013. Mais c'est vrai que c'est un peu particulier parce qu'on sait qu'il n'y aura pas de décision aujourd'hui. Sa présence aux côtés de ses avocats, c'est fort symboliquement. Cela prouve que cette affaire ce n'est pas seulement une affaire de procédure et de juristes. Cela prouve que Delphine Boël continue le combat..."
Notre journaliste Dominique Demoulin a essayé de poser quelques questions à la principale intéressée lors de son arrivée au tribunal. Celle-ci n'a pas souhaité répondre. Son avocat Marc Uyttendaele a également joué la carte du silence: "Vous savez très bien que mes arguments sont réservés à la Cour", a-t-il précisé au micro de notre journaliste.
La cour d'appel de Bruxelles avait, le 25 octobre dernier, rendu un arrêt déclarant que Jacques Boël n'était pas le père légal de Delphine Boël. Elle avait également chargé une experte de l'ULB-Hôpital Erasme de procéder dans les trois mois à une expertise génétique permettant d'établir le lien de filiation entre Delphine et le roi Albert II. Toutefois, ce dernier et ses avocats avaient introduit ensuite un recours en cassation contre l'arrêt de la cour d'appel.
Vos commentaires