Alors qu'elle organisait aujourd'hui sa Journée de l'Emploi, au cours de laquelle les demandeurs d'emploi peuvent appeler des experts de la recherche de travail (pour en savoir plus, cliquez ici), la rédaction Bel RTL avait invité ce matin la ministre wallonne de l'Emploi, Eliane Tillieux. L'occasion pour le journaliste Martin Buxant de faire un point sur la situation du chômage dans le sud du pays.
Martin Buxant: Quelle est la situation de l'emploi en Wallonie?
Eliane Tillieux: Les chiffres s'améliorent. Le nombre de demandeurs d'emploi diminue.
Mais les chiffres restent trop élevés, trop de personnes sont encore aujourd'hui en recherche d'un emploi et il y a aussi trop d'entreprises en attente de compétences. C'est là-dessus que nous devons travailler.
Martin Buxant: Peut-on avoir une cartographie de cette situation, dans quelle zone l'emploi se porte-t-il le mieux et, surtout, pourquoi?
Eliane Tillieux: On dispose de chiffres par bassins Enseignement-Formation-Emploi. On peut voir que dans les bassins hennuyers et liégeois, les chiffres sont en nette amélioration. Il faut dire aussi que la situation de départ est moins favorable dans ces bassins. C'est vrai que le Hainaut concentre 42% de l'ensemble des demandeurs d'emploi. Mais la situation s'améliore.
Les taux de chômage restent plus élevés à Liège et dans le Hainaut, plus précisément le centre et le sud car la Picardie est un peu privilégiée et se porte un peu mieux en termes de demandeurs d'emploi.
Martin Buxant: Et où est-on au top en matière d'emploi, où est-ce que ça va bien?
Eliane Tillieux: Dans le Namurois et le Luxembourg, les choses vont pas mal du tout. Et dans le Brabant wallon bien entendu, vu la proximité avec Bruxelles, mais c'est assez connu.
Martin Buxant: Pourquoi y a-t-il tant de demandeurs d'emploi dans les bassins problématiques, est-ce parce qu'il n'y a pas de boulot ou parce qu'il y a des postes vacants que personne ne veut occuper?
Eliane Tillieux: Le phénomène est compliqué. Et il n'y a pas de solution simple à un problème compliqué sinon on l'aurait déjà trouvée.
Il y a d'une part la difficulté de la compétence attendue par les employeurs et pour lesquels les demandeurs d'emploi n'ont peut-être pas la réponse. Il y a encore ce besoin de formation, d'apprendre encore, tout au long de sa vie. Cela concerne les jeunes mais aussi les moins jeunes bien entendu.
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