La majorité suédoise a rejeté mardi la motion de l'opposition réclamant la présence du premier ministre à la Chambre pour entendre ses explications à propos du budget. Le débat ne s'est toutefois pas résumé à discussion de procédure. Les uns et les autres ont déjà dit ce qu'ils pensaient des mesures exposées dans la presse et sur les ondes.
Alors que Charles Michel a convoqué un conseil des ministres restreint suite au clash budgétaire provoqué par le CD&V qui veut désormais taxer les plus-values financières, c’est Willy Borsus, le ministre des Classes moyennes, des Indépendants et de la PME, qui a été envoyé à la Chambre pour la séance plénière de ce mardi. Il s’est donc retrouvé face aux députés furieux.
Il y représente le Premier ministre qui a reporté sa déclaration de politique générale, faute de budget. L'opposition avait demandé qu'il vienne s'expliquer et la séance avait été interrompue, mais Charles Michel a refusé de venir et la séance a repris après l’arrivée de Willy Borsus. Ce qui n'a pas calmé les députés. "La crédibilité du gouvernement est en jeu. J'espère que Charles Michel acceptera notre invitation à venir s'expliquer", a lancé Meryame Kitir, députée Sp.a. "Le spectacle des dernières heures est une honteuse publicité pour notre travail de parlementaire", a pour sa part déclaré Kristof Calvo, Ecolo/Groen. "Si le premier ministre nous regarde aujourd'hui, il doit constater qu'il n'a plus de majorité", a-t-il ajouté.
Les écologistes, les socialistes et le cdH se sont ensuite dit prêts à soutenir le CD&V dès lors que sa proposition est crédible et favorise une fiscalité plus juste. "Je vous appelle à résister", a lancé la cheffe de groupe centriste, Catherine Fonck.
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