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"Non au plan de Théo Francken": Demotte refuse que Tournai accueille autant de réfugiés

"Non au plan de Théo Francken": Demotte refuse que Tournai accueille autant de réfugiés
 
 

"Non au plan de Théo Francken et du Gouvernement fédéral", a déclaré le bourgmestre en titre de Tournai, Rudy Demotte dans un communiqué. Il n’accepte pas que sa ville puisse accueillir autant de réfugiés politiques.

L’arrivée des réfugiés continue de faire grincer des dents à Tournai. La ville pourrait en effet accueillir entre 450 et 790 demandeurs d’asiles. Le bourgmestre faisant fonction, Paul-Olivier Delannois s’y est déjà strictement opposé. Consterné, le ministre-président et bourgmestre en titre de la commune a réagi pour sa part en déclarant : "J’ai appris avec consternation que le secrétaire d’État Franken voulait concentrer sur Tournai entre 400 et 700 candidats réfugiés politiques ce qui revient à ghettoïser des poches entières de populations au statut précaire, explique Demotte. En tant que socialiste, je ne peux l’accepter. Je l’accepte d’autant moins que Tournai ne connaît pas des indices socio-économiques très favorables. Son CPAS doit déjà faire face à une précarisation importante."


Pour une répartition plus équitable entre les communes 

Rudy Demotte suit également le point de vue d’Olivier Delannois et plaide pour une répartition plus équitable des migrants entre les communes. "Quand j’étais membre du gouvernement fédéral […], j’ai défendu une logique de partage de l’accueil, basée sur un équilibre géographique et socio-économique. Ainsi, je trouverais équitable que les communes plus riches fassent un effort plus conséquent. Je ne vois a priori aucune stratégie inspirée de ces valeurs dans le plan du Secrétaire d’Etat Franken."

Demotte s’interroge et y voit une stratégie politique. "Qu’on ne vienne pas me dire que cette situation est liée à l’inoccupation de la caserne Saint-Jean : la Ville de Tournai a manifesté son intérêt pour ces bâtiments depuis longtemps. Sans aucune réponse du Fédéral, propriétaire. Était-ce déjà un agenda caché ? D’après des sources militaires, la caserne n’a pas les capacités de logement pour héberger dignement autant de personnes ou alors les militaires, suivant des cours ou des formations à l’école de logistique, ne pourraient plus y résider avec, pour conséquence, la fermeture de la logistique à Tournai. Est-ce une volonté ?"


"Une volonté implicite de mettre à mal la vie de notre cité"

Demotte dénonce également le manque de moyens octroyés par le Fédéral. "Je veux que Tournai soit une ville d’accueil pour la détresse dans la limite de ses moyens. Je vois dans l’attitude du gouvernement fédéral (MR et consorts) un calcul politique et peut être même une volonté implicite de mettre à mal la vie de notre cité", conclut-il. 


 

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