Jean-Marc Nollet, le chef de file Ecolo à la Chambre, est l’invité de la rédaction de Bel RTL. Interrogé par Martin Buxant, il revient sur le dossier de la taxe nucléaire pour la prolongation de Tihange 1, dossier géré par la ministre de l’Energie, Marie-Christine Marghem.
Martin Buxant: La commission a acté qu’il y aurait peut-être une data room, c’est-à-dire une chambre secrète, où certains documents pourraient être consultés. Vous êtes content?
Jean-Marc Nollet: C’est une victoire de l’opposition car il faut rappeler que Marie-Christine Marghem s’y était opposée. Elle avait écrit u courrier au président de la Chambre refusant et hier ce n’est pas elle qui a dit d’accord, c’est le président de la commission qui a dit qu’il prenait ses responsabilités et qu’effectivement il déchargeait la Creg de sa propre responsabilité pour alors donner accès à l’ensemble des parlementaires. C’est un incident qu’on a vécu à la fin de la commission. La ministre est de plus en plus isolée. Au moment où la décision a été prise, il n’y avait plus aucun parlementaire de la N-VA, du Vld, du CD&V, des parlementaires de la majorité, seuls les députés du MR étaient encore là pour soutenir la ministre.
M.B.: Sur cette fameuse chambre secrète, ça veut dire que des documents confidentiels vont être mis à disposition des parlementaires. Est-ce qu’Engie Electrabel pourrait éventuellement attaquer cette décision en justice?
J.N.: Je pense qu’Engie Electrabel a surtout intérêt aujourd’hui à jouer la transparence. Il y a quand même un problème en Belgique qui est maintenant récurrent depuis que la ministre Marghem est là. Le vrai ministre de l’Energie, ce n’est pas la ministre Marghem.
M.B.: Donc vous l’accusez d’être vendue aux électriciens, c’est ça que vous dites?
J.N.: Elle s’est mis à plat, on l’a bien vu ici. Ils ont revendiqué de mettre la Creg hors-jeu. La Creg, c’est le régulateur, le gendarme du secteur de l’énergie. Et ils ont obtenu le fait qu’on allait changer de statut pour le rôle du régulateur, ce n’est pas acceptable dans un dossier pareil. C’est le nucléaire, c’est Electrabel qui fixe la ligne politique de la ministre.
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