Depuis plusieurs semaines et les nouvelles révélations dans l’affaire du Kazakhgate, Armand De Decker se retranche derrière le secret professionnel en tant qu'avocat. Le sujet anime cependant le mouvement réformateur. M. De Decker devra d'ailleurs venir s'expliquer lundi devant le conseil de conciliation et d'arbitrage du MR. Loïc Parmentier et Pierre Halterman ont tenté de le trouver, sans succès.
Mardi dernier à Ciney, au congrès du Mouvement réformateur, tous les mandataires étaient présents, des conseillers communaux au Premier ministre. Tous étaient donc présents… sauf Armand De Decker. Depuis les nouvelles révélations sur la Kazakhgate, le ténor libéral brille par son absence.
"A ce stade-ci, il ne veut pas s’exprimer"
Aujourd’hui, vu les nouveaux éléments étalés dans la presse, une de nos équipes a tenté de le joindre, mais n’a obtenu aucune réponse. Ils sont alors partis à sa recherche. Avocat, ministre d’Etat et bourgmestre d’Uccle, notre équipe s’est rendue à la maison communale, mais ne l’y a pas trouvé, pas plus que chez lui. Ils ont tout de même réussi à obtenir au téléphone l’une de ses conseillères. "A ce stade-ci, il ne veut pas s’exprimer. De toute façon, il ne souhaite pas le faire tant qu’il n’aura pas clarifié les choses devant son parti cette semaine", a-t-elle expliqué.
Qu'en pensent les autres MR?
Lundi, Armand De Decker a rendez-vous au siège de son parti où il devra s’expliquer sur le kazakhgate qui bouscule l’agenda politique des libéraux francophones. "Pourquoi le MR demanderait à l’un de ses membres de faire un pas de côté alors que nous n’avons même pas tous les éléments", a réagi Marie-Christine Marghem, ministre MR, dimanche dernier sur le plateau de l’Invité. "Nous avons une commission de conciliation et d’arbitrage qui va examiner le dossier", a répondu Richard Miller, député MR, il y a quelques jours sur les ondes de Bel RTL. Didier Reynders, lui, a une nouvelle fois défendu M. De Decker et a affirmé n’avoir jamais été sollicité par lui pour le vote d’une loi.
Entre une probable commission d’enquête au Parlement et une convocation dans son propre parti, Armand De Decker et le Kazakhgate, c’est une saga qui continue, même si l’acteur principal est aux abonnés absents.
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