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Christophe, boucher liégeois, mais également… ambulancier urgentiste: "Je donne du temps aux autres"

 
Semaine info constructive
 

Suite de notre série info constructive, nous avons suivi Christophe, un boucher liégeois de 36 ans. Son action positive c'est être ambulancier urgentiste volontaire à la croix-rouge d'Oupeye.

Une fois par semaine, il aide la communauté sans contrepartie en multipliant les interventions, parfois lourdes mais indispensables pour sauver des vies. Mathieu Langer et Julien Raway l'ont suivi dans ses deux activités. Voici son témoignage : 

"Je suis devenu ambulancier après les attentats de Bruxelles. J'ai échappé aux attentats à dix minutes. Est-ce que j'aurais pu aider quelqu'un si j'avais été présent et pas blessé ?

On prend des gardes en dehors de la vie de tous les jours. C'est parfois des petites choses, mais des choses importantes pour les patients.

Dans la vie de tous les jours, je suis boucher. C'est ce que je fais pour gagner ma vie, la semaine, en dehors de l'ambulance. Et c'est quelque chose qui me plait tout autant que l'ambulance. je me vois pas faire l'un sans l'autre. C'est vraiment deux choses complètement différentes.

C'est quelque chose que je ne dis pas toujours en ambulance pour ne pas effrayer les gens. 

Même si des choses bénignes, il faut prendre le temps d'écouter les gens. Pour eux, c'est grave. Donc, c'est vraiment savoir se mettre un petit peu à leur place.

Des fois je loupe certains moments, des fêtes en famille et autres mais c'est un choix de vie aussi de se dire que je donne du temps aux autres et je ne consacre pas que du temps pour moi. Ma compagne le tolère jusque maintenant, ça se passe bien.

On ne fait pas un double salaire en faisant ambulancier en tant que volontaire. Ça paye en gros l'essence et le repas de la journée.

Ça m'arrive de croiser par hasard des gens que j'ai eus en ambulance et de me dire 'Ok, ça valait le coup, c'était sympa de le faire'.

L'avantage de faire les deux, c'est que je peux me permettre de souffler quand j'ai parfois des interventions un peu difficiles digérer."


 

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