La réouverture des terrasses des établissements horeca est annoncée pour le 8 mai. Mais beaucoup de restaurateurs semblent déterminés à reprendre leurs activités le 1er mai. Au micro de Fabrice Grosfilley sur Bel RTL, le ministre David Clarinval a mis en garde. Ceux qui ouvriront le 1er mai ne pourront pas bénéficier des aides financières.
"Je suis contre la désobéissance civile et je déconseille aux uns et aux autres de ne pas respecter la loi. Sur le plan purement légal, si des établissements horeca sont ouverts le 1er mai, le droit passerelle ne s’applique plus. Donc ils n’auront pas la double passerelle car ils auront choisi d’être ouverts. Pour avoir le droit passerelle, il faut être fermés, avec parfois des exceptions. Je leur déconseille vivement d’ouvrir. Ça ne vaut pas la peine pour une semaine. Je sais que c’est dur, je sais que c’est long. Ce bras de fer ne leur coûtera rien. Ça risque au contraire de leur coûter des aides. C’est un conseil d’ami", a-t-il indiqué.
Le gouvernement décide de mesures de soutien de 835 millions aux secteurs qui rouvriront
Le gouvernement réuni en comité restreint a décidé d'une série de mesures de soutien aux secteurs appelés à rouvrir prochainement portant sur un montant de 835 millions d'euros.
L'exécutif fédéral a notamment prévu de baisser la TVA à 6% dans l'Horeca jusqu'au 30 septembre sur les boissons, alcoolisées ou non, ainsi que sur les repas. Les employeurs du secteur seront par ailleurs exonérés en 2021 de cotisation annuelle à la caisse qui paie les pécules de vacances de leurs employés. Elle sera prise en charge par l'Etat. La réouverture des terrasses des cafés et restaurants est prévue le 8 mai. Les indépendants concernés continueront néanmoins à bénéficier du double droit passerelle durant tout le mois de mai.
Des réductions de cotisation ONSS sont prévues pour les employeurs qui récupèrent des travailleurs en chômage temporaire ou engagent des salariés supplémentaires. La mesure s'appliquera à un maximum de 5 employés par établissement et vaudra pour l'ensemble des secteurs d'activité. La réduction sera modulée et sera plus importante pour les entreprises gravement impactées ou qui ont dû fermer en raison des mesures sanitaires. Pour ce qui est des "chômeurs corona", trois mesures sont prévues. La période corona sera neutralisée dans le calcul de la période de référence pour l'accès aux allocations de chômage.
Concrètement, une période de 12 mois (correspondante à la durée de la crise du coronavirus) sera décomptabilisée du calcul individuel de chaque demandeur d'emploi. Deuxièmement, les chômeurs temporaires qui ont changé d'emploi et ont dû opter pour un emploi moins bien rémunéré ne seront pas pénalisés financièrement s'ils perdent ou ont perdu à nouveau cet emploi. Leur allocation sera calculée sur la base de leur salaire précédent (plus élevé).
Troisièmement, la prime de protection des chômeurs temporaires de longue durée prévue pour les secteurs fermés sera étendue aux salariés du secteur des métiers de contact non médicaux (y compris les coiffeurs).
Enfin, les jobs étudiants seront stimulés lors des prochains mois. Ceux-ci jouent un rôle important dans les secteurs de l'horeca, de l'événementiel et de la culture. Les heures prestées par le jobiste au cours du 3e trimestre de 2021 dans les secteurs fermés et qui sont autorisés à rouvrir ne seront exceptionnellement pas comptabilisées dans son quota annuel. En temps normal, les étudiants sont autorisés à travailler un maximum de 475 heures par an.
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