Une centaine de personnes, selon l'estimation de la police de Bruxelles Capitale-Ixelles, se sont mobilisées lundi à 11h00 rue de la Loi à Bruxelles, devant le cabinet du ministre de la Santé publique Frank Vandenbroucke, pour s'opposer à l'entrée en vigueur de l'obligation vaccinale pour les soignants. Un premier rassemblement avait été organisé vendredi à la même heure et au même endroit par le front syndical. L'action sera réitérée toute la semaine.
Le mécontentement du personnel soignant ne faiblit pas: nouvelle action ce matin à Bruxelles menée en front commun syndical devant le cabinet du ministre de la Santé, Frank Vandenbroucke. Les représentants des infirmiers, aides soignants et autres professionnels de la santé, dénoncent la vaccination obligatoire décidée pour eux par le gouvernement. Le gouvernement l'a décidé: le personnel soignant devra être vacciné d'ici le mois d'avril prochain pour continuer de travailler.
Le personnel soignant attend une concertation avec le ministre de la Santé
Ces actions portent le slogan "Les blouses blanches ne sont pas des paillassons". Pour imager ce propos, des blouses maculées de traces de pas ont été suspendues sur une corde à linge à l'entrée du cabinet. Les manifestants ont entonné des chansons avec des paroles détournées pour faire entendre leurs revendications.
"On reviendra tous les jours à une centaine pour ne pas relâcher la pression avant d'avoir rencontré le ministre de la Santé", défend Olivier Nyssen, secrétaire général CGSP. "On nous a dit qu'il y aura une concertation avec M. Vandenbroucke et on attend toujours d'être convoqués."
Pourquoi manifestent-ils contre l'obligation vaccinale du personnel soignant?
Ces mobilisations sont organisées en front commun par la CGSP, le Setca, la CNE, le SLPF et la CGSLB. Les représentants syndicaux se disent pro-vaccin, mais opposés à l'obligation vaccinale, estimant qu'elle va peser sur les établissements de santé, qui sont déjà en souffrance à cause de la pénurie et de la fatigue du personnel. "Le secteur des soins est atrophié de longue date et a été d'autant plus atrophié par la crise sanitaire", a expliqué Olivier Nyssen.
"Sanctionner les travailleurs non vaccinés va accroître encore la pénurie jusqu'à mettre en péril les soins de santé dans le pays. Le fait de diminuer les bras pour les patients va augmenter la charge et l'essoufflement des soignants vaccinés. Des lits ferment actuellement et des calculs de préavis sont d'ores et déjà demandés par des travailleurs vaccinés qui envisagent de quitter le secteur, car ils appréhendent les retombées de l'obligation vaccinale sur leur charge de travail et le déferlement de la 4e vague", a-t-il ajouté.
Manifestation prévue le 7 décembre
Il redoute une avancée de la "désertification" des services dans les prochains mois si les quelque 10% de non vaccinés quittent la profession. Une manifestation est prévue le 7 décembre à 10h30 au départ de la place de la Chapelle, au centre de Bruxelles. Des rencontres sont en train d'être organisées tout au long du parcours avec des partis de la majorité.
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