Les syndicats annoncent des grèves générales et des manifestations dans les semaines qui viennent. Avec dans leur collimateur, le projet de loi du gouvernement qui réforme l'organisation du temps travail. Et notamment les fameuses 38h/semaine. Alors, en quoi ce projet consiste-t-il exactement ? C'est ce que nous expliquent Simon François et Vincent Wilbert.
Une employée de bureau travaille 38 heures par semaine. Cette durée est en fait une moyenne calculée tous les trois mois, il est donc possible de travailler par exemple 40 heures une semaine à condition de compenser lors d’une autre semaine du même trimestre. Demain, cette période de référence serait modifiée pour favoriser la flexibilité. Les 38 heures seraient toujours la moyenne à respecter en Belgique, mais le calcul se ferait sur l’année entière. Deux plafonds sont prévus : une semaine ne pourra pas dépasser 45 heures et une journée est de maximum 9 heures. Cette annualisation du temps de travail est déjà une réalité pour plus d’un million de travailleurs du secteur de la construction ou de l’horticulture par exemple.
Et les heures supplémentaires?
Dès le 1er janvier 2017, le gouvernement souhaite aussi modifier le fonctionnement des heures supplémentaires. Deux régimes cohabiteraient alors: les heures supplémentaires sans repos compensatoire qui passe de 78 à 143 heures maximum et un crédit de 100 heures supplémentaires qui seraient moins taxées et l’employé pourrait choisir de se les faire payer ou de les utiliser plus tard pour une pause carrière ou un départ anticipé à la retraite.
Le ministre de l’Emploi assure que chaque secteur pourra déroger à chacune de ses règles. Les syndicats dénoncent, eux, une réforme qui allonge le temps de travail et qui permet aux employeurs d’échapper au contrôle syndical.
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