Les voitures consomment près de 45% de plus qu'annoncé, et l'écart entre la consommation sur papier et réelle ne cesse de se creuser, rapporte De Standaard sur base d'une enquête de la Toulouse School of Economics.
Une enquête sur le nombre de pleins à la station essence et le nombre de kilomètres effectués démontre l'écart entre les chiffres réels et officiels de la consommation des automobiles, et donc des émissions de CO2 (et non de NOX, liés eux aux moteurs diesel uniquement, comme il en était question dans le scandale VW, ndlr).
Les voitures de 2014 consomment plus de 45% de carburant supplémentaire que ce qui est annoncé par les constructeurs.
"Cet écart ne se limite pas à quelques fabricants", conclut le chercheur Mathias Reynaerts. "Une tendance similaire est observée chez tous les constructeurs automobiles importants en Europe." Le fossé le plus conséquent est constaté chez Renault, suivi par Toyota et Ford.
L'enquête confirme ce que certaines ONG ont déjà dénoncé. "En fin de compte, il n'y a pas eu de progrès ces trois dernières années", affirme l'expert Greg Archer. "Pourtant la technologie existe pour améliorer les émissions. Mais la manipulation revient moins chère au fabricant."
Ecolo réagit: "N'avons-nous rien appris du scandale du Dieselgate?"
"Le scandale Volwagen a éclaté il y a moins d'un an et il s'avère maintenant que la fraude a la consommation est bien plus massive, et touche tous les constructeurs automobiles importants en Europe. L'impact sur la santé et l'environnement ne cesse de grandir", commente Jean-Marc Nollet, chef de groupe Ecolo-Groen à la Chambre et rapporteur de la Commission spéciale Dieselgate à la Chambre. "Il est urgent que le Gouvernement s'intéresse réellement à la santé de nos citoyens. 55 recommandations sont ressorties de la Commission Dieselgate, il est temps qu'elles se transforment en mesures concrètes", poursuit Jean-Marc Nollet.
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