Ce samedi après-midi, environ 400 habitants de Molenbeek se sont retrouvés dans les rues après qu'une manifestation d'extrême droite y ait été interdite. Durant ces événements, un jeune chauffard accompagné d'un autre jeune a forcé un barrage de police, renversant au passage une dame qui traversait la rue. Les deux individus ont été placés sous mandat d'arrêt.
Les deux hommes à bord du véhicule qui a heurté samedi une femme dans la rue Fernand Brunfaut à Molenbeek-Saint-Jean ont été placés sous mandat d'arrêt. Les individus avaient forcé un barrage de police avant de percuter la victime lors de leur fuite. Redouane B. et Mohamed B. ont été inculpés d'entrave méchante à la circulation, de rébellion armée et de délit de fuite, a indiqué le parquet de Bruxelles.
Ils affirment… ne se souvenir de rien!
Redouane D. serait le premier chauffard, celui qui a forcé le barrage et renversé une dame, désormais hors de danger. Il n'a pas été arrêté suite à la course-poursuite, et aurait cédé le volant à son passager, Mohamed B. Redouane s'est rendu à la police samedi soir. Après avoir pris le volant de la voiture, Mohamed B. a percuté un motard, et a finalement été arrêté vers 17h ce samedi. Ils conduisaient sous l'influence de l'alcool et de stupéfiants et affirment ne se souvenir de rien, selon nos confrères de la DH. La dame renversée a été transportée à l'hôpital dans un état grave, mais ses jours ne sont plus en danger.
Françoise Schepmans: "C'était vraiment une volonté de... foutre la merde!"
Présente sur le plateau de l'émission C'est pas tous les jours dimanche, la bourgmestre de Molenbeek qualifie les deux individus de "crapules". "Ils ont été attrapés. Ce sont des jeunes, des habitants du quartier, qui ont voulu forcer des barrages de police, qui ont commencé à filmer. C'était vraiment une volonté de… excusez-moi, mais de foutre la merde à l'occasion de ces rassemblements, et ça c'est extrêmement grave", dénonce Françoise Schepmans.
La bourgmestre va plus loin: "Ces individus sont semblables aux frères Abdeslam. C'est-à-dire que ce sont des personnes qui n'ont aucune limite, ce sont des voyous, des crapules. Et ce sont ces individus-là, qui sont des délinquants, qui peuvent se radicaliser. Il faut être extrêmement prudent".
Manifestation d'extrême droite interdite, des jeunes molenbeekois cherchent la confrontation
Dans le courant de l'après-midi de samedi, environ 400 personnes, principalement des jeunes et des riverains, se sont retrouvées devant le commissariat de police sur la place communale de Molenbeek et dans les rues avoisinantes. La bourgmestre de Molenbeek dénonce la présence de "meneurs". "C'est un attroupement qui s'est fait parce que les jeunes se sont passés le mot en disant qu'il fallait être là. Ils étaient là aussi pour voir un peu de spectacle, par curiosité. Et puis il y avait aussi des meneurs, et c'est ça qui est dangereux. Ces meneurs, des adultes, étaient là pour leur dire 'Réagissez, ne vous laissez pas faire, aujourd'hui ils sont dans la rue, demain ils seront chez vous'. Et ça il faut absolument l'empêcher", explique Françoise Schepmans.
Au total, la police a procédé à 32 interpellations et deux arrestations à Molenbeek ce samedi. Le groupuscule d'extrême droite Génération Identitaire avait appelé à manifester sur la place communale de Molenbeek ce samedi. Mercredi après-midi, la bourgmestre avait pris un arrêté de police pour interdire tout rassemblement sur le territoire de la commune.
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