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Charles Michel veut redorer l'image de la Belgique mais déçoit la presse internationale: "Il y a une part d'amateurisme"

 
 

Charles Michel était venu défendre l'image de la Belgique et de sa capitale, mercredi, face à une presse internationale restée fort critique deux semaines après les attentats du 22 mars. Une conférence de presse qui a donc eu lieu avant l'arrestation de Mohamed Abrini.

Les médias du monde entier ont trouvé la communication de Charles Michel peu convaincante. Certaines questions parfois virulentes, de la presse française, suisse, allemande, italienne ou anglo-saxonne notamment, sur l'état de quasi-faillite de la Belgique politique et judiciaire ont eu le don d'irriter le Premier ministre qui a souligné que Salah Abdeslam avait été retrouvé en Belgique après quatre mois de traque alors que les Américains avaient eu besoin de dix ans pour venir à bout d'Oussama Ben Laden, après les attentats de New York ayant fait 3.000 morts le 11 septembre 2001. Il y a malheureusement aussi eu des attentats à Paris, Londres, Madrid, a-t-il rappelé.


"C'était une opération de communication"

Mais les correspondants de presse qui ont assisté à cette conférence dénoncent toujours les erreurs commises par le Premier ministre et son entourage. "Cette conférence de presse était prématurée. Cela aurait été très bien de la faire maintenant", a expliqué Christian Spillmann, journaliste français en poste à Bruxelles, dans l'émission "C'est pas tous les jours dimanche". "Maintenant on a arrêté tout le monde et on a mis des noms sur ceux qui manquaient. On peut donner quelques réponses rassurantes, notamment en France. Mais là, c'était une opération de communication. Donc les gens qui étaient venus, nous les correspondants, on attendait quelque chose qu'on ne nous a pas donné", a-t-il ajouté.

"Il y a une part d'amateurisme. Après je pense qu'ils n'ont pas l'habitude de la presse internationale venue en nombre. Ces gens-là sont parfois un peu plus 'rentre dedans' que la presse belge ou que la presse française. Et donc oui, je pense qu'il y a eu un peu d'amateurisme, de manque de préparation. Cela manquait d'infos (...)", a pour sa part estimé Christophe Giltay, journaliste. Ce dernier a conclu qu'il pensait que cette conférence de presse n'aurait pas dû avoir lieu, "soit il aurait fallu dramatiser un peu plus les choses".

Christophe Giltay a néanmoins précisé qu'il s'agissait d'un exercice difficile et qu'en Belgique, on n'était pas entraîné à cela comme à la Maison Blanche ou à l'Elysée.


 

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