Trois jours après la révélation de ce qu’on appelle désormais le "VW Gate", une première tête est tombée : Martin Winterkorn, le grand patron de la marque, a démissionné hier. Plusieurs pays ont ouvert des enquêtes ou demandent à l'Europe de le faire. Chez nous aussi, cette affaire pose beaucoup de questions. Ces voitures ont-elle été vendues chez nous? Ce matin dans le RTLINFO 7H, Pierre Fagnart lance quelques pistes...
Ces voitures truquées peuvent-elles avoir été vendues chez nous ? Difficile d'avoir une réponse claire. Nos confrères de la Libre Belgique donnent un chiffre: une centaine de milliers de véhicules. Mais le groupe d'Ieteren, seul importateur Volkswagen en Belgique, n'avance rien de plus précis.
Ce trucage n'est à priori, pas destiné au marché européen. Premièrement, le logiciel réduit les émissions d'oxyde d'azote, le NOX. Mais chez nous, ce sont les niveaux de CO2, de dioxyde de carbone, qui sont mesurés lors des tests.
Deuxième chose: le software se réveillait au début d'un cycle d'accélérations, décélérations, freinages...propre à un contrôle américain, mené avec un banc de puissance. Mais chez nous, dans les centres de contrôle technique, les véhicules ne sont pas placés sur ce type d'appareillage.
Conclusion supplémentaire, comme les tests ne sont pas les même d'un côté à l'autre de l'Atlantique, la tricherie n'aurait pas pu être détectée lors d'un passage à l'auto sécurité belge.
Mais si des véhicules trafiqués sont découverts en Belgique, quel sera le coût pour leur propriétaire ? A priori, il sera nul. Le groupe d'Ieteren assure que toutes les mesures ont été prises pour maintenir et restaurer la confiance. En cas de découverte de véhicule, l’importateur s'engage à contacter chaque propriétaire personnellement. Et à prendre en charge tout remboursement, par exemple d'une prime obtenue à l'achat.
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