Au moins 12 écoliers et trois adultes dont une enseignante ont été tués lundi en Syrie dans un raid de l'aviation russe contre une école d'une localité rebelle dans la province septentrionale d'Alep, a affirmé une ONG. De son côté, les autorités russes démentent.
"Douze écoliers, leur maitresse et deux autres adultes ont été tués et 20 autres blessés lors d'un raid des avions russes sur Anjara, une localité dans l'ouest de la province d'Alep", selon un niveau bilan de l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Selon l'OSDH, des écoliers et des enseignants figurent parmi les blessés.
Des cahiers de cours et… une flaque de sang
Des photos diffusées par un militant sur les réseaux sociaux montrent des petits sacs à dos de couleur couverts de poussière, à côté d'un cahier de calcul et un cahier d'anglais ainsi qu'une feuille d'examen de maths éparpillés sur le sol près d'une flaque de sang. Les bancs et tables ont été démantibulés et le toit de l'école perforé par le projectile.
Par ailleurs, trois enfants ont été tués par des roquettes tirées par des rebelles sur Achrafiyé, un quartier du nord de la ville d'Alep sous contrôle gouvernemental, a indiqué l'agence officielle syrienne Sana.
La Russie dément
De son côté, la Russie a démenti bombarder des civils en Syrie, après ces accusations de raids aériens contre une école dans la province d'Alep et l'appel de Paris à la fin des frappes aériennes russes et syriennes contre des civils. "La Russie ne mène pas d'opération contre les civils", a déclaré à l'AFP la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, réagissant à l'appel du ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, de cesser les bombardements russes contre les populations civiles.
Il y aurait eu 1.097 frappes russes depuis le début de l'année
Depuis le début de l'année, l'aviation russe a frappé 1.097 cibles "terroristes" dans les provinces d'Alep (nord-ouest), d'Idleb (nord-ouest), de Lattaquié (nord-ouest), de Hama (centre), de Homs (centre), de Deraa (sud-ouest), de Deir Ezzor (est), de Raqa (nord) et dans la région de la capitale, Damas, selon l'état-major russe.
Les raids ont visé notamment des sites d'infrastructure du groupe jihadiste Etat islamique (EI), ses véhicules blindés, ainsi que des raffineries de pétrole clandestines, en "infligeant des pertes considérables aux groupes terroristes", a déclaré lundi le général Sergueï Roudskoï, cité par les agences russes.
Plusieurs centaines de civils victimes des frappes russes selon l'OSDH
La Russie est intervenue fin septembre dans le conflit pour venir en aide aux troupes du régime face aux rebelles et aux jihadistes. Fin décembre, l'OSDH avait affirmé que les frappes russes avaient fait en trois mois 2.371 morts, dont près d'un tiers de civils.
Le ministère russe de la Défense avait à plusieurs reprises qualifié d'"infondées" et d'"absurdes" de telles accusations.
Vos commentaires