La situation est finalement rentrée dans l'ordre en début de soirée mardi à Saintes, près de Tubize. Les gens du voyage qui s'y sont installés avaient bloqué une partie du village pour réclamer un raccordement à l'eau et à l'électricité. Par ailleurs, le terrain doit être libéré pour les festivités du 21 juillet.
De 15h à 17h40 mardi, les gens du voyage qui sont venu en nombre (150 à 200 caravanes) occuper un terrain privé à Saintes dans le Brabant wallon ont "manifesté". Ils ont bloqué une voie d'accès au centre-ville en raison d'une mésentente entre plusieurs membres du groupe concernant leur accès à l'eau et à l'électricité. Un raccordement à l'électricité qui a été fait mardi soir et qui a nécessité de la part de tous, gens du voyage mais aussi habitants et entreprises de Saintes, des économies d'énergie.
"Les gens du voyage bloquent la nationale à Saintes"
"Les gens du voyage bloquent la nationale à Saintes (Tubize). Ils ont déversés des détritus et encombrants sur la rue." C’est en ces termes qu’un témoin nous a décrit la scène qui s'est déroulée mardi après-midi à Saintes, via notre page Alertez-nous. Les faits ont commencé vers 15h. La police locale s'est rendue sur place mais les tensions ont mis du temps à s'apaiser: "Ces gens du voyage sont occupés à bloquer la circulation dans le centre-ville. Malgré l'arrivée des forces de l'ordre, la situation n'a pas l'air de s'arranger, et les habitants de la commune craignent pour leur sécurité", a témoigné Vincent L., un autre témoin des faits. "Ils ont mis des clous à terre. Trois camionnettes de police bloquent la chaussée", nous expliquait à 17h30 Maria, également présente sur place. "Le chef de la bande a fait un appel pour que chaque caravane jette ses sacs poubelle dans la rue de la cure, là où se trouve le cimetière", a-t-elle précisé.
Un problème interne à leur communauté à la base du blocage
Selon elle et un autre témoin, ils "bloqueront la chaussée d'Enghien tant qu'ils n'auront pas d'eau et d'électricité". Le leader du groupe a finalement pu s'entretenir avec le premier échevin tubizien -qui remplace actuellement le bourgmestre- Pierre Pinte, qui a expliqué la situation à RTL-TVI. "Aujourd’hui, il y a eu une situation de blocage parce que des esprits se sont échauffés. Nous devions nous rencontrer ce matin pour fixer un certain nombre de modalités. Ça a été reporté à leur demande cette après-midi pour des raisons qui sont personnelles et familiales à la communauté. Du coup, les impatients se sont fait sentir. C’est plus un problème interne chez eux qu’autre chose." Vers 17h40, le barrage a été levé.
Tous les Saintois vont devoir faire attention à leur consommation électrique tant qu'ils seront là
Concernant l'électricité, les responsables du camp avaient demandé un raccordement chez Ores lundi mais ne l'ont obtenu "que" mardi soir. "Les téléspectateurs de RTL sont bien placés pour savoir la durée pour avoir un raccordement électrique pour chacun et chacune d’entre nous. Et donc ici nous sommes parvenus en 48 heures à trouver des solutions sur un réseau électrique qui n’est absolument pas adapté, à cet endroit-là, pour y raccorder 200 ménages supplémentaires. Et donc avec Ores nous avons travaillé toute la matinée et le début d’après-midi pour trouver des solutions, techniquement trouvées, mais c’est au prix d’économies d’énergie dans le chef des ménages saintois, des entreprises du zoning de Saintes et dans le chef, bien entendu, de cette communauté du voyage qui nous a rejoint un peu inopinément." M. Pinte a par ailleurs assuré que ce sont bien les gens du voyage qui paieront leur facture d'électricité et que "l'eau suivra sous peu".
Tapage nocturne
Enfin, des tensions sont déjà apparues depuis leur arrivée dans le village. La cohabitation n'est pas parfaite et "il y a eu des interventions de la police", a encore expliqué M. Pinte. "Ils ont, comme chaque famille, des jeunes. Il fait beau, nous somme l’été, ils se promènent un peu, et donc il a fallu un peu recadrer les choses par rapport à du tapage nocturne. Il y a une heure pour se promener et une heure pour dormir."
De 150 à 200 caravanes occupent depuis dimanche après-midi un terrain privé situé dans le village. "Ces voyageurs sont les bienvenus chez nous, mais ils devront idéalement quitter les lieux avant le 21 juillet, date à laquelle une importante manifestation est programmée sur le terrain occupé", avait expliqué M. Pinte hier. Un accord est finalement intervenu ce mardi afin que le terrain soit libéré au plus tard le 23 juillet prochain. "Par ailleurs, nous nous réunirons dans les quarante-huit heures afin d'envisager la venue du même groupe l'année prochaine, dans de meilleures conditions", a enfin précisé M. Pinte.
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