La fermeture du tunnel Stéphanie, à Bruxelles, pour un an au moins aura d'énormes conséquences sur la mobilité dans et autour de la capitale. Pour l'association d'automobilistes Touring, il s'agit du "résultat de l'incompétence des gouvernements successifs". Une déclaration à laquelle aucun responsable politique n'a tenu à réagir.
Un tunnel fermé et c’est tout le haut de la ville qui suffoque. Avec la fermeture du tunnel Stéphanie, situé en plein nœud de circulation au centre de Bruxelles, les voitures encombrent la surface, entraînant des embouteillages en chaîne sur presque tous les axes d’entrée ou de sortie de la capitale.
Pour vous faire une idée, notre journaliste Martin Vachiéry s'est rendu à Uccle, sur la Chaussée de Waterloo, à 5 kilomètres du tunnel Stéphanie. Un jour de semaine, les problèmes de circulation peuvent s’étendre jusqu’ici. "Ce que nous déplorons, c'est l'incompétence des gouvernements successifs qui ont fait qu'on se trouve dans une situation où la mobilité est de nouveau bloquée. Il ne faut pas attendre qu'un bloc de béton tombe pour prendre des initiatives", a expliqué Lorenzo Stefani, responsable de la communication de Touring.
Les commerçants inquiets
Conséquence directe de la fermeture du tunnel, le goulet Louise, déjà embouteillé, frôle la saturation. Sur cette artère commerçante, les gérants de magasin redoutent les mois à venir. "Je crois que tous les commerçants son inquiets", a confié Francis Ansia, manager d’un magasin de vêtements.
Bruxelles Mobilité assure tout mettre en œuvre pour rendre plus fluide la circulation des trams et offrir des itinéraires alternatifs. Les 12 prochains mois s’annoncent compliqués pour les automobilistes.
"No comment"
Ce samedi matin, notre journaliste Jimmy Meo a essayé d'obtenir la réaction du gouvernement bruxellois sur ce dossier, notamment pour répondre aux critiques de Touring. "Le silence le plus pesant, c'est celui de Pascal Smet, le ministre bruxellois de la Mobilité. Il n'a répondu à aucun de nos appels ou sms. Même son porte-parole nous a dit qu'il n'était pas arrivé à joindre son ministre. C'est la version officielle, mais on sent qu'il y a une certaine gêne par rapport à ce dossier", a-t-il déclaré en direct du salon de l'auto.
Par ailleurs, ni Charles Picqué, ancien ministre-président bruxellois, ni Rudi Vervoort n'ont tenu à s'exprimer sur ce dossier ce samedi matin. Bref, en ce qui concerne le tunnel Stéphanie, c'est silence-radio sur tout la ligne...
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