Dans un climat un peu plus serein que la semaine dernière, les cours ont repris normalement dans les écoles bruxelloises. Après deux jours de fermeture en début de semaine dernière, et une réouverture ensuite, sous haute sécurité, la plupart des écoles ont repris un rythme normal ce lundi. C'est notamment le cas à Evere où se sont rendus Julien Crete et Dominique Schochaert.
Devant l'une des deux entrées principales de l'école ce lundi matin, tout semble normal alors que vendredi dernier, deux policiers armés étaient postés, pour assurer la sécurité des enfants. Ce matin, les enseignantes contrôlent elles-mêmes les entrées et c'est un soulagement pour les parents.
"C'est bien pour eux, c'est moins perturbant aussi pour les enfants, je pense. La vie reprend... Il faut, on ne va pas rester enfermés chez soi", lance une maman d'élève. "Dans le fond, finalement, on n’était pas plus inquiets que ça, mais voilà, c'était tout le dispositif qui était mis en place et qui, finalement, nous inquiétait un peu", dit une autre mère.
Pour le directeur de l'établissement, la rentrée d'aujourd'hui marque aussi le retour à une situation presque normale. Dans cette école de 650 élèves, seuls certains détails feront encore l'objet de modifications. "Il y a simplement une surveillance complémentaire des portes jusqu'à la fin de la journée. Donc une personne sera vraiment présente à côté de la porte alors qu'auparavant, on ouvrait par le parlophone. Là il y a une différence effectivement, mais sinon on revient vraiment aux mesures précédentes", explique Éric Lefebvre, directeur de l'école Notre-Dame immaculée.
Les enfants son rassurés
Dans les classes, les professeurs souhaitent qu'on avance dans cette année scolaire et retrouver l'ambiance de l'avant 13 novembre. "La vie recommence. Cette semaine, nous irons à la piscine. Cette semaine, nous sortirons de l'école", dit une enseignante à sa classe. Et les élèves sont rassurés : "Avant il y avait les policiers, on se disait 'qu'est-ce qui se passe' et tout ça, on avait peur. Et maintenant il n'y a plus de policiers, ça s'est calmé et c'est mieux pour tout le monde", explique cet élève de 6e primaire.
Chantal Van Hamme, son institutrice, se veut rassurante avec sa classe: "C'est un petit peu notre rôle de reprendre la vie normale et d'essayer de leur faire comprendre que oui on n’a pas des réponses à tout, mais que voilà, la vie continue et il faut oser". Dans la classe de madame Chantal ce matin, la grammaire a repris ses droits... presque comme avant.
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