Un avis de recherche a été émis à l'encontre de Jürgen Conings, recherché depuis mardi après-midi après avoir proféré des menaces à l'encontre du virologue Marc Van Ranst. Ce militaire de 46 ans figure sur la liste des terroristes et extrémistes de l'Ocam, l'organisme chargé de l'analyse de la menace terroriste, en raison de ses sympathies d'extrême droite.
Lourdement armé, ce soldat fait toujours l'objet d'une chasse à l'homme. Sa voiture a été retrouvée sans plaque, près d’un bois de la localité de Dilsen (province du Limbourg), où il réside. Des armes ont aussi été retrouvées. Dans une lettre d’adieu, Jürgen Conings menaçait “d’attaquer le régime et les virologues”.
"Jürgen Conings mesure environ 1m80 et est de corpulence musclée. Il est chauve et arbore des tatouages, notamment aux bras (au-dessus du coude). Au moment de sa disparition, il portait un T-shirt de marque Timberland (couleur foncée). Il pourrait être en possession d’armes à feu. En cas d’identification, il est demandé de prévenir sans tarder la police, sans aller au contact avec l’intéressé", peut-on lire sur l'avis de recherche émis par la police fédérale.
Plusieurs missions à l'étranger
Jürgen Conings est militaire de carrière qui est en poste à Peutie. Il est soldat depuis l'âge de 18 ans. D'après les informations figurant sur son CV, il a participé à des missions de la Défense en ex-Yougoslavie, en Bosnie, au Kosovo, au Liban, en Irak et en Afghanistan. Nous apprenons également que Jürgen Conings est divorcé. Adepte du fitness, il exerce notamment la fonction de sniper et d'instructeur de tir pour l'armée belge.
Ses proches et ses collègues ne le décrivent pas de la même façon
Selon nos confrères de 7sur7, pour ses proches, c’est un “homme musclé au cœur tendre”, brut avec les inconnus, mais qui ferait tout pour sa petite amie et ses deux enfants, tandis que ses collègues de la Défense le décrivent comme “un fou d’armes d’extrême droite qui n’a pas peur de la violence” et “un antivaccin qui a une dent contre Marc Van Ranst”.
D'après ses proches, toujours cités par 7sur7, le suspect était frustré par les mesures sanitaires et avait déjà évoqué le mal qu'il pensait de Marc Van Ranst, mais sur le ton de l'humour, assurent-ils.
Jürgen Conings aurait également mal vécu le décès de ses deux parents alors qu’il était en mission à l'étranger. “Peut-être que cela l’a tellement rongé qu’il a voulu se venger en commettant un attentat?”, ajoutent ses proches, qui ne nient pas ses sympathies pour l’extrême-droite.
Quatre lance-roquettes
De Standard révèle également que le militaire avait emporté tout un arsenal d'armes de la caserne sous prétexte qu'il organisait un exercice de tir avec l'armée aujourd'hui, ce mercredi. Il a certainement pris une mitraillette FN P90 et un pistolet 5.7. "Mardi en fin de journée, un véhicule de type SUV, utilisé par le fugitif, a été retrouvé. A l’intérieur du véhicule, les policiers ont découvert quatre lance-roquettes anti-char de type Law et des munitions. L’individu est probablement encore en possession d’un armement plus léger", a précisé le parquet fédéral.
D'après le journal flamand, il affichait ouvertement ses idées d'extrême droite sur les médias sociaux depuis des années.
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