Cette semaine est celle du bio en Wallonie. Près de 1500 fermes y sont certifiées bio. Une activité rentable comme le montre le reportage tourné à Chevetogne par Sébastien Prophète et Anne Lutgen.
Nathalie Puissant gère avec son mari la Ferme du Champia. En 15 ans d’activité biologique, jamais cette déléguée commerciale n’a regretté d’avoir changé de carrière. Même si le bio demande beaucoup d’attention. "Comme on n’emploie pas de pesticides ni d’engrais, on doit bien regarder car quand cela meurt, c’est trop tard. Alors que les autres peuvent pulvériser… Cela demande plus de travail, plus de main d’œuvre".
Potager, élevage de poulets, culture… Ici, tout est bio. Au fil des ans, le couple a cherché à se diversifier. Comme en agriculture conventionnelle, Nathalie et son mari ont traversé des années difficiles, mais l’activité est rentable. "Nous, on n’utilise pas d’engrais… Notre rendement est plus petit, mais on est payés plus cher."
Solution miracle?
L’agriculture biologique serait-elle la solution miracle pour un secteur en crise ? Convaincue de sa productivité, l’agricultrice prévient tout de même ceux qui souhaitent s’engager sur cette voie. "Si on n’a pas la mentalité, on ne peut pas passer en bio parce que vous n’y arriverez pas. Vous ferez une dépression car vous verrez de la saleté, des insectes. Vos rendements seront plus petits… C’est impossible."
Le nombre de fermes certifiées bio ne cessent de grimper en Wallonie. Elles sont aujourd’hui près de 1.500, soit une exploitation sur 10.
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