Avec le glissement fiscal ou "tax shift" décidé jeudi, le gouvernement fédéral "s'en prend une fois de plus aux travailleurs, aux allocataires sociaux et aux familles", a réagit la FGTB. Pour le syndicat socialiste, qui laisse planer la menace d'actions syndicales, ce tax shift "ne rencontre pas du tout une volonté de justice fiscale". La CSC s'est également montrée très critique: "Un échec social et fiscal".
Pour le syndicat, les 100 millions d'euros qui seront consacrés au soutien du pouvoir d'achat des bas et moyens revenus "ne compenseront nullement l'augmentation de la TVA et des accises."
La FGTB qualifie en outre de "leurre" l'introduction d'un impôt sur les plus-values à partir de 10 millions d'euros.
S'agissant de la baisse des cotisations sociales, la FGTB regrette l'absence d'obligation dans le chef des employeurs en matière de maintien ou de création d'emplois.
Vers de nouvelles grèves et manifestations?
"Avec ce gouvernement, les travailleurs devront finir par payer pour avoir un emploi", résume Marc Goblet, secrétaire général de la FGTB, cité dans un communiqué. Et le secrétaire général du syndicat socialiste de laisser planer la menace d'actions syndicales en concluant que "les travailleurs n'accepteront pas de ne recevoir que des miettes et seront plus que jamais mobilisés pour s'opposer à ces mesures antisociales".
La CSC très critique: les entreprises se voient offrir un cadeau, mais ne seront pas obligées d'embaucher!
"Le tax shift du gouvernement Michel est un échec social et fiscal", réagit par la suite la CSC, dénonçant une mesure qui touche au "porte-monnaie des gens ordinaires" mais "épargne les nantis". Même si les travailleurs modestes "bénéficieront peut-être demain d'une légère augmentation de leur salaire net, en décidant d'augmenter les accises et la TVA sur l'électricité, le gouvernement récupère d'une main, et deux fois plutôt qu'une, ce qu'il donne de l'autre", déplore le syndicat chrétien dans un communiqué.
"Les montants réclamés aux chômeurs, aux malades ou aux pensionnés ne cessent d'augmenter puisque la baisse de leurs impôts ne leur rapporte rien du tout", s'insurge la CSC. "De nouvelles économies sont également annoncées dans la sécurité sociale et les services publics. Une fois de plus, ces mesures pénaliseront essentiellement le citoyen lambda."
Le tax shift est "une occasion manquée" qui "profite surtout aux employeurs et aux nantis". Les premiers "obtiennent une nouvelle réduction de charges, nullement conditionnée par des créations d'emplois", tandis que les seconds "échappent une fois de plus à une contribution proportionnelle et solidaire".
"Le saut d'index sur les loyers est lui aussi subitement mis au placard. Malgré le saut d'index sur leur salaire ou leur allocation, les locataires verront donc leur loyer augmenter."
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