Le Premier ministre socialiste français, Manuel Valls, a appelé lundi soir à voter pour la droite dans trois régions clés où l'extrême droite est arrivée en tête, pour tenter de faire barrage au Front national au deuxième tour des élections régionales.
Manuel Valls a appelé lundi soir sur TF1 à voter pour les listes de droite face au FN en Provence-Alpes-Côte d'Azur et Nord-Pas-de-Calais-Picardie où le PS s'est retiré, ainsi qu'en Alsace-Lorraine-Champagne-Ardenne, où le candidat socialiste se maintient contre le mot d'ordre de son parti.
Pour sa première intervention publique depuis les résultats du premier tour dimanche soir, le Premier ministre a également affiché son soutien aux 10 candidats socialistes et radicaux en lice dans les autres régions métropolitaines, affirmant que le PS pourrait s'imposer dans "toutes" ces régions, et critiqué la position "ni retrait, ni fusion" adoptée par Nicolas Sarkozy et Les Républicains en vue du second tour.
"Moi, j'assume mes responsabilités, c'est la grande différence avec Nicolas Sarkozy (...) Quand on est un responsable public, on assume ses responsabilités et on choisit, il n'y a pas de 'ni ni'", a affirmé M. Valls, sur le plateau du journal de 20 heures.
"Donc en région PACA, j'appelle à voter pour Christian Estrosi face à l'extrême droite. Dans la région NPDCP, j'appelle à voter pour Xavier Bertrand face à l'extrême droite. Et dans la grande région Est, j'appelle à voter pour Philippe Richert face à l'extrême droite qui ne peut pas l'emporter !", a-t-il poursuivi.
Le chef du gouvernement a de nouveau appelé le candidat socialiste dans la région Est, Jean-Pierre Masseret, à ne "pas s'accrocher" et à "être digne" en se retirant du second tour face à la menace FN.
"Dans ces moments-là, il ne faut pas s'accrocher, il faut être digne, à la hauteur de l'enjeu: conforter la République", a déclaré M. Valls. "Il ne faut pas hésiter", a-t-il insisté, alors que M. Masseret est arrivé en 3e position derrière Florian Philippot (FN) et Philippe Richert (LR-UDI-MoDem).
Quant à retirer éventuellement l'investiture à M. Masseret, "c'est le rôle du parti".
Pour le Premier ministre, qui a défendu la position "claire" du PS, "la gauche est rassemblée et peut l'emporter dans toutes les autres régions, dans toutes les autres régions, je le dis bien, parce qu'elle a créé une dynamique en passant les accords nécessaires autour de projets (...) mais dans ces trois régions nous assumons et nous prenons pleinement nos responsabilités".
"Quand il en va de la République, il faut être désintéressé, il faut être à la hauteur des évènements. Quand on aime son pays, on n'hésite pas, on va droit au but et on appelle à voter pour Les Républicains", a affirmé le Premier ministre.
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